C’est une étude de Cohorte qui nous confirme que pour améliorer la santé humaine et optimiser les dépenses de santé, une nutrition adaptée, une éducation à la santé dès le plus jeune âge et une implication des sociétés de restauration collective, donneraient d’excellents résultats. En commençant par favoriser la consommation des graisses insaturées dont l’étude – qui se veut « la plus complète et la plus détaillée » jamais réalisée – prône les « bienfaits importants » sur les risques de mortalité, quand elles remplacent les graisses saturées et les acides gras trans, d’après les chercheurs de Harvard, auteurs de l’étude.
Etude du JAMA Internal Medicine
Et d’éclaircir au passage un préjugé qui, d’après les auteurs de l’étude, nous affecterait tous (médecins et consommateurs) au sujet du beurre. D’après l’analyse de plusieurs études publiées aux USA, celui-ci n’affecterait pas le pourcentage des maladies cardiovasculaires mais serait lié « à un léger accroissement » – 1% – du risque de mortalité. Négligeable donc.
En revanche cette même synthèse d’analyses (9 au total) qui portaient sur 600.000 personnes, révèle qu’il nous protégerait du diabète.
L’étude principale, quant à elle, a porté sur 126?233 participants répartis dans « 2 cohortes prospectives américaines :
- Nurse Health Study et Health, 83?349 femmes?; et
- Professionals Follow-Up Study, 42?884 hommes.
Ces personnes ont été suivies pendant 32 ans et ont répondu à un questionnaire qui leur était proposé tous les 2 à 4 ans et portant sur leur alimentation, leur mode de vie et leur santé.
Au cours de la période 33?304 décès sont survenus au sein des deux groupes.
La nocivité des MG industrielles
L’étude a voulu mettre en lumière le lien éventuel existant entre la consommation des différents types de graisses et la mortalité. Elle a établi que :
- La consommation d’acides gras trans – résultant de procédés industriels des matières grasses végétales – avait le plus grand impact négatif sur la santé.
- Une augmentation de 2 % des acides gras saturés est associée à un risque accru de 16 % de la mortalité prématurée.
- Comparé au même nombre de calories provenant d’hydrates de carbone, 5 % de la consommation en graisses saturées en plus conduisent à une hausse de la mortalité toutes causes de 8 %.
- En revanche, les graisses poly- et non-insaturées étaient associées à une baisse de la mortalité, respectivement de 11 % et de 19 % comparées à un régime riche en d’hydrates avec le même niveau de calories carbone.
Les bienfaits des Oméga-6 et/ou des Oméga-3
L’étude a établi que la consommation des graisses poly-insaturées, oméga-6 et/ou oméga-3, pouvait être associée à une baisse de la mortalité prématurée.
Tout logiquement ces bienfaits étaient d’autant plus marquants que les participants remplaçaient les graisses saturées par des graisses insaturées; et particulièrement les poly-insaturées. On a pu alors constater :
- une réduction du risque de décès prématuré,
- du risque de la mortalité cardio-vasculaire,
- des décès par cancers,
- par maladies neuro-dégénératives ou respiratoires.
» Le fait de remplacer seulement 5 % – environ 15 grammes – de leurs calories provenant de graisses saturées par des acides gras insaturés comme l’huile d’olive, est associé à une baisse de 27 % du risque de décès prématurés « .
En revanche la mortalité était légèrement en hausse parmi ceux qui ont remplacé les graisses saturées par des hydrates de carbone.
Mais alors que faut-il manger ? Simple : des acides gras insaturés
Parmi ces acides gras insaturés il faut en distinguer deux qu’on appelle «acides gras essentiels» parce que l’organisme ne peut pas les fabriquer alors qu’ils sont indispensables à la fabrication des cellules, notamment du cerveau et du système nerveux.
- C’est parmi eux qu’on trouve aussi un groupe d’acides appelés «acides gras oméga-3», qui contribuent à protéger l’organisme des maladies de cœur.
Où les trouver ?
- Dans la plupart des huiles végétales : les arachides, le soja, les graines de tournesol, les graines de sésame et autres graines oléagineuses,
- Dans les poissons gras et les avocats.
- Les oméga-3 sont fournies par les poissons de mer gras et certaines graines et légumineuses, telles que les graines de lin et le soja.
Et maintenant, à table !
Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE
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Gérald Bouillaud
Bien vu pour cet article, c’est très informatif, j’adore. Vos conseils sont plus qu’utiles, Merci.