Les implants orthopédiques en 3D : ce n’est plus de la fiction en Chine et aux USA.

    imagesL’hôpital N° 3 de l’Université de Pékin déclare avoir utilisé plusieurs dizaines d’implants imprimés en 3D sur plus de 50 patients de son département orthopédie.

     «Nous avons commencé les essais cliniques sur des implants 3D créés en 2012, et nous venons d’en utiliser des dizaines sur plus de 50 patients», affirme Liu Zhongjun, directeur du service orthopédique de l’hôpital. «Tous les patients récupèrent très bien et ne semblent pas avoir d’effets secondaires ou d’effets indésirables». » Cela nous rappelle irrésistiblement le temps – dans les années 60/70 – où les chirurgiens chinois trouvaient la recette de leurs succès dans le « Petit Livre Rouge » de Mao. Quant à leurs échecs, on se demande à quoi ils les attribuaient….

    On sait que le procédé de l’impression 3D consiste à superposer des couches successives de matières respectant des formes prédéterminées de manière numérique et à créer un objet aussi solide que le réel. Du moins est-ce ce que l’on nous affirme. Pour les implants orthopédiques, on utilise le titane qui présenterait les meilleures optimales.
    On utilise ces implants orthopédiques artificiels pour restaurer des articulations ou des os afin pour rétablir des fonctions normales. Ex : le repositionnement de la colonne vertébrale ou la restauration de l’articulation de la hanche.

    Au menu du diagnostic : les lésions osseuses d’origines traumatiques ou pathologiques, comme l’arthrose qui se traduisent par des douleurs et des raideurs articulaires.

    La différence avec les méthodes traditionnelles, réside dans le fait que les prothèses orthopédiques utilisées classiques sont le plus souvent géométriques et ne peuvent adhérer solidement aux os que par l’ajout d’un ciment, de vis ou de plaques de fixation. Alors que l’impression 3D peut épouser  presque toutes les formes. A la seule et unique condition – mais elle est indispensable – que  l’ordinateur qui contrôle l’imprimante dispose du modèle numérique parfaitement adéquat.

    L’adaptation de ces implants aux os et articulations est ainsi facilitée et assurée.
    L’orthopédiste Liu Zhongjun va jusqu’à affirmer : « Dans cet aspect, cette nouvelle technologie reste plus fiable par rapport à la méthode traditionnelle [et] bien que la probabilité soit faible, il existe malgré tout une possibilité que sous la pression à long terme, depuis l’intérieur du corps, les implants traditionnels puissent progressivement se frotter aux os ou se détacher des articulations. Mais il n’y aura pas de problèmes pour les matériaux imprimés en 3D ».

    Ainsi avance la technique. Le programme dont nous rendons compte a commencé en 2009, grâce à une imprimante en 3D importée par une société spécialisée dans le matériel médical.
    Ce fut alors la synergie entre les conceptions liée à l’expérience clinique du personnel médical débouchant sur la définition des besoins chirurgicaux, et la prise en charge par la société de leur traduction en numérisation et l’impression qui assura le succès de ces essais qui aboutirent, en 2010, à la production des implants nécessaires et au début de l’expérimentation sur des moutons. Résultats assez concluants pour obtenir des autorités l’autorisation nécessaire aux essais humains. Ce qui aboutit à des essais cliniques en fin 2012.

    Cependant nos amis Chinois ne sont pas les seuls à se distinguer dans le domaine des prothèses 3D. C’est ainsi qu’aux USA un Américain de 17 ans à réalisé une prothèse de bras, pour un prix quasi dérisoire : 250 $, à l’aide d’Internet comme source d’information et d’une imprimante 3 D pour la réalisation. La petite fille âgée de 7 ans dont le cas avait ému notre jeune homme, portait jusqu’alors une prothèse coutant 801.000 $ ! Mais nous savons depuis longtemps que le malheur des uns…..

    Autre cas fort prometteur : les médecins de l’Université du Michigan a pu sauver un bébé de 3 mois souffrant d’une malformation respiratoire qui avait provoqué plusieurs arrêts respiratoires et cardiaques,  en utilisant un bio-polymère pour la fabrication d’une prothèse sur mesure à l’aide d’une imprimante 3D…et de la collaboration d’un collège d’ingénierie. On a dû mobiliser de nombreux CT-scans, des modélisations informatiques et une imagerie haute résolution pour faire en sorte que la prothèse soit parfaitement adaptée à la trachée du tout petit. De même les médecins disposaient-ils d’une une photo très précise de ses voies respiratoires. Quant au polycaprolactone il n’a pas été choisi au hasard. Il sera, en effet, entièrement absorbé par le corps d’ici trois ans.

     Bonne chance à tous !

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

     

     

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