L’HYPNO-SEDATION A LA CÔTE.

    hypnoseC’est ce qui ressort d’un rapport de l’Inserm qui ont mis en évidence son « intérêt thérapeutique pour la prise en charge du syndrome du côlon irritable et lors d’une anesthésie ». Ainsi l’hypnose qui avait été rarement évaluée jusqu’à présent, peut-elle désormais apparaître comme outil supplémentaire dans la panoplie thérapeutique et complémentaire dans certaines indications. C’est ainsi que l’Institut Curie a pratiqué plus d’une centaine d’opérations du cancer du sein sous hypno-sédation avec plein succès. Cette approche ne nous surprend pas dans la mesure où nous-mêmes avons toujours encouragé l’introduction contrôlée des médecines traditionnelles ayant fait leur preuve, dans la pratique hospitalière.
    Ainsi écrivions-nous dans notre ouvrage « Hippocrate, au secours !…. »
    « Des médecins ont adopté les techniques verbales soit de sophrologie soit d’hypnose ericksonienne et ont obtenu d’excellents résultats dans certains domaines. Je cite par exemple un chirurgien et son équipe formés à l’hypnose ericksonienne dans un service spécifique pratiquant la chirurgie sur les enfants. Lorsqu’un enfant doit passer par le bloc opératoire – souvent le Mercredi – il subit une première sédation dans sa chambre sous le regard très inquiet des parents. Il part ensuite sur le brancard en direction du bloc et ce sont souvent des hurlements tout au long du trajet. L’angoisse des parents est grandissante et celle des patients éventuels rencontrés sur le chemin du bloc ne l’est pas moins, exposés qu’ils sont aux cris et aux pleurs du petit patient. Arrivés au bloc opératoire, les enfants doivent alors subir une sédation massive car ils sont, bien sûr, très agités. Or il est reconnu qu’on se réveille dans l’état dans lequel on s’est endormi. Ainsi, plus l’endormissement est agité, plus le réveil nécessitera la présence de personnel.
    A l’inverse de cette situation, l’hypnose ericksonienne pratiquée par les équipes que nous évoquions plus haut permet de mettre l’enfant en état de relaxation sur le chemin entre la chambre et le bloc opératoire en lui contant une histoire. Cette technique permet ainsi la diminution de la quantité de sédatif et, par la même occasion, le stress des autres patients. Ce qui n’est pas négligeable. De plus, ces techniques verbales favorisent un vocabulaire commun au sein de l’équipe, apportent une très grande sérénité dans les blocs opératoires et provoquent une diminution de la consommation médicamenteuse, ce qui n’est pas une amélioration à dédaigner ».
    L’hypnose n’est pas une « nouveauté » dont il faille se méfier. Elle existe depuis des siècles et peut s’adapter à des situations très variées sur le plan médical. Nous en avons donné un exemple ci-dessus, mais on s’accorde à définir trois domaines de prédilection :
    • l’hypno-analgésie utilisée dans une visée antalgique,
    • l’hypno-sédation : hypnose plus produits anesthésiques,
    • l’hypnothérapie purement psychothérapeutique.

    Il était donc nécessaire qu’une étude soit entreprise pour évaluer l’efficacité de cette pratique en complément du traitement de plusieurs pathologies. C’est chose faite grâce désormais à Bruno Falissard et Juliette Gueguen, Caroline Barry et Christine Hassler (Unité Inserm « Santé mentale et santé publique »)..

    Moins d’antalgiques et de sédatifs
    C’est l’hypno sédation qui s’est avéré la plus efficace dans leur étude. Celle-ci se pratique en chirurgie en mettant le patient en état d’hypnose et en lui administrant une sédation antalgique complétée par une injection locale sur la zone à opérer.
    Technique qui a été mise en œuvre à l’Institut Curie sur des tumorectomies du sein, des prélèvements de ganglions sentinelles et des curages axillaires, ainsi que des mastectomies. Ce sont donc plus de 70 interventions qui ont bénéficié d’une hypno-sédation. Celle-ci intervient dans le bloc opératoire et est pratiquée soit par un médecin soit par une infirmière anesthésistes formés.
    Résultats
    • Diminution des produits anesthésistes et antalgiques, précise le rapport de l’Inserm.
    • Satisfaction des patients opérés sous hypno-sédation : l’étude menée sur 47 patientes de l’Institut Curie opérées sous hypnosédation révèle que celles-ci accordent une note de 9,2 /10 en terme de satisfaction. Et que 100% d’entre elles sont prêtes à subir une nouvelle intervention sous hypnosédation.

    Pour nous, à résultats égaux, moins on a recours à la chimie, mieux on se porte.
    Nous espérons donc que ces expériences vont se poursuivre et se développer.

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

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