L’Autorité de sûreté nucléaire a lancé, à tous les professionnels et acteurs de santé, un « message d’alerte » pour le moins inquiétant. D’après elle : « l’augmentation des doses de radioactivité délivrées aux patients par imagerie médicale, en particulier par les scanners, est devenue préoccupante et doit être maîtrisée « . Et elle qualifie cet état de choses de « souci majeur ».C’est ainsi qu’on apprend qu’« en 5 ans, on a enregistré une augmentation de 47% des doses délivrées aux patients », et que «les scanners représentent 10% des examens et 58% des doses reçues», d’après André-Claude Lacoste, président de l’ASN qui souligne la «position écrasante» de ces appareils dont les performances ne sont pas toujours utilisées à bon escient ».Deux remarques s’imposent ici :
La conclusion est simple : le manque d’IRM provoque
D’après le Dr Michel Bourguignon, de l’ASN « un scanner du corps entier peut délivrer l’équivalent d’une dose de radiations (20 millisieverts ou mSv) qu’un travailleur du nucléaire ou un radiologue ne doit pas dépasser en une année ! » Et il affirme qu’on ne peut » continuer comme ça » et qu’ » il faut maîtriser les doses ». Il est à craindre avec juste raison que l’abus de ces examens en progression, ne puisse favoriser l’apparition de cancers. Quant à l’IRM, qui ne développe aucune nocivité, on le réserve aux applications privilégiées telles que
Toutes ces informations nous étant fournies par Les Echos et La Croix. Ce dernier titre constate également que « le gendarme du nucléaire demande un usage raisonné des scanners ». Et il rappelle notamment qu’« il est admis dans le domaine de la radioprotection que le risque de développer à terme un cancer augmente à partir de 100 mSv. […] Des précautions sont d’autant plus nécessaires que le recours aux scanners ne cesse de se développer en France. Le nombre d’examens de ce type, de plus en plus perfectionnés, a ainsi augmenté de 38% entre 2002 et 2007 « . Pendant combien de temps entendrons-nous encore chanter la primauté mondiale de notre système de santé par nos responsables alors que, tel Gribouille, ils engagent de vastes campagnes de prévention contre le cancer dans le temps même ou, le laissant sous et mal équipé, ils favorisent les conditions pour faire exploser les statistiques en ce domaine
Olivier TOMA – Primum-Non-Nocere |
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