Le lobbying éthique : « agir en conscience dans l’intérêt collectif »

    L'héritage écologique de Jacques Chirac

    Le Lobbying

    Selon le Larousse, le lobbying est un ensemble d’actions menées par un lobby en vue d’obtenir quelque chose.

    Un lobby est un groupe de pression qui tente d’influencer les lois, les réglementations, l’établissement des normes (industrielles par exemple), les décisions…, pour favoriser ses propres intérêts, économiques en général. Un lobby peut être un regroupement plus ou moins formel d’acteurs qui partagent des intérêts communs ou qui appartiennent à un même secteur d’activité professionnelle. On parle aussi de groupe d’intérêt ou de groupe d’influence.

    Étymologie : c’est un anglicisme. En anglais, lobby est un couloir, un vestibule. Vers 1830, en Angleterre, « lobby » désignait les couloirs de la chambre des communes où les membres des groupes de pression pouvaient venir discuter avec les parlementaires.

    Le lobbying désigne la pratique de ces pressions et de ces influences qui s’exercent sur des hommes politiques, sur des pouvoirs publics et, plus largement, sur des décideurs.

    Le lobbying est un mode d’action discret et souvent indirect, par opposition aux manifestions de masse, notamment syndicales, qui mobilisent un grand nombre de personnes.

    En France, le lobbying a une connotation péjorative et suscite la méfiance car on y voit avant tout une influence corporatiste. Aux Etats-Unis, c’est une forme d’action reconnue, les entreprises faisant de plus en plus souvent appel à des lobbyistes professionnels.

    Les adversaires du lobbying considèrent qu’il contribue à creuser le fossé entre les nantis et les plus démunis, qu’il constitue une menace pour la démocratie et qu’il s’agit d’une activité très onéreuse que seules les grandes multinationales peuvent mettre en œuvre de manière systématique. Pour y faire face, les associations (ONG, altermondialistes, consommateurs, citoyens…) commencent à coopérer et à mettre en commun leurs moyens.

    Les lanceurs d’alerte

    L’expression lanceur d’alerte a été créée dans les années 1990 par les sociologues Francis Chateauraynaud et Didier Torny. Elle désigne un individu, scientifique ou simple citoyen, ou un groupe qui interpelle les pouvoirs publics et les médias pour signaler un danger ou un risque pour susciter une prise de conscience. Les éléments qu’il a découverts et dénoncés sont considérés comme une menace pour l’être humain, l’environnement, la société, les libertés.

    Définition de Francis Chateauraynaud et Didier Torny :
    C’est « une personne ou un groupe qui estime avoir découvert des éléments qu’il considère comme menaçants pour l’homme, la société, l’économie ou l’environnement et qui de manière désintéressée décide de les porter à la connaissance d’instances officielles, d’associations ou de médias, parfois contre l’avis de sa hiérarchie. »

    Les risques encourus par un individu « lanceur d’alerte » au sein d’une entreprise ou d’une institution peuvent être importants (représailles de sa hiérarchie, procès, « mise au placard », licenciement, financiers, sécurité, etc.) car l’intérêt général qu’il défend peut remettre en cause d’importants intérêts financiers ou politiques.

    En France, la Loi du 16 avril 2013 relative à l’indépendance de l’expertise en matière de santé et d’environnement apporte une protection aux lanceurs d’alerte qu’elle définit ainsi dans son article 1.

    « Toute personne physique ou morale a le droit de rendre publique ou de diffuser de bonne foi une information concernant un fait, une donnée ou une action, dès lors que la méconnaissance de ce fait, de cette donnée ou de cette action lui paraît faire peser un risque grave sur la santé publique ou sur l’environnement. L’information qu’elle rend publique ou qu’elle diffuse doit s’abstenir de toute imputation diffamatoire ou injurieuse. »

    Le lobbying éthique®

    Ni lanceurs d’alerte qui dénoncent sans rien proposer, ni lobbyiste influent qui défend des intérêts particuliers, le lobbying éthique propose « d’agir en conscience dans l’intérêt collectif ».

    Seul l’intérêt général prime.

    La clef réside dans l’innovation et la R&D (Recherche et Développement) pour dénoncer (si besoin) mais surtout pour promouvoir des solutions dont les impacts significatifs (écologiques, sanitaires et économiques) ont été étudiés, analysés et vérifiés.

    A la frontière entre l’alerte et le lobbying « traditionnel », le lobbying éthique a pour mission non pas d’influencer mais de convaincre, d’alerter mais aussi, de proposer solutions et alternatives.

    Notre agence d’experts Primum Non Nocere s’est donné pour mission, au-delà de ses activités courantes d’audit, d’évaluation, de conseil et de formation, d’agir dans l’intérêt général. Ce rôle donne du sens à notre métier et permet aux collaborateurs de s’investir sur des sujets de société en phase avec leurs propres valeurs.

    Dès le mois de septembre nous mettrons en ligne un nouvel outil collaboratif, le LAB RSE®, destiné, dans un premier temps, aux seuls professionnels de santé pour découvrir des produits et services innovants et moins impactants…

    Cet espace sera dédié à la mise en lumière des innovations que nous avons testées et les utilisateurs pourront également « noter » les produits et services.

    Totalement indépendants des industriels, nos experts et les utilisateurs feront des « achats » un élément clef de la politique de santé pour optimiser les dépenses et réduire les impacts sur l’homme et l’environnement.

    Notre activité de lobbying éthique nous pousse aussi à contacter des journalistes pour les informer de situation qui nous semblent graves, à alerter les institutions nationales et politiques sur des manquements majeurs qui sont de nature à créer des dommages durables.

    Les dossiers en cours et à venir sont relatifs aux cosmétiques pour femmes enceintes, enfants et nouveaux nés, aux impuretés cancérigènes retrouvées dans des échantillons de laits infantiles, à la composition des dispositifs médicaux et des changes jetables…bref des produits de consommations courantes pour lesquels nous avons trouvé des allégations mensongères de nature à tromper les consommateurs et les professionnels de santé.

    En conclusion,

    nous citerons Michel COLUCCI (Coluche) qui, il y a 40 ans, disait déjà «  Quand on pense qu’il suffirait qu’on achète plus , pour que ça ne se vende pas ! »…

     

    Olivier TOMA.

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