Du miel au microplastique ? Et c’est bon pour nous ça ?

    Du miel au microplastique ? Et c’est bon pour nous ça ?

    D’après 60 Millions de Consommateurs qui a mené l’enquête, tous les échantillons de miel vendu en France contiennent des particules de plastique.

    Ce qui en dit long sur la pollution de notre environnement.

    Le fait avait déjà été révélé en 2013 par une étude allemande qui avait établi que des particules de plastique, d’une taille de 0,01 à 9 mm selon les résidus, étaient présentes dans les dix neuf échantillons de miels analysés ainsi que dans cinq échantillons de sucre, vendus outre-Rhin. Tous ces produits provenaient d’Allemagne, sauf un qui venait de France.

    Un problème trans-national.

    Mais voilà, l’Allemagne n’est pas seule en cause, comme le démontre l’enquête menée par 60 Millions de consommateurs qui a rigoureusement passé au crible le contenu de douze pots de miel, achetés en France mais contenant du miel de provenances diverses.

    Or, ce que révèle ce travail, c’est qu’il est plus que probable que la contamination est globale. : quels que soient leur origine et leur mode de production (conventionnel ou bio), tous les échantillons sont contaminés par des micro plastiques, démontre-t-elle.

    Les taux incriminés étant du même ordre que ceux mis en lumière en Allemagne. Mais il y a de grands écarts entre les miels : les plus pollués affichent jusqu’à 265 microrésidus par kilo, soit trois fois plus que les références les mieux notées. Édifiant, non ?

    D’où viennent ces résidus ?

    • Trois types de micro plastiques ont été découverts dans le miel :
    • des fibres, qui pourraient être d’origine textile ;
    • des fragments, dont on peut supposer qu’il s’agit de produits de dégradation de plastiques plus volumineux ;
    • des granules, qui pourraient provenir de cosmétiques ou de rejets industriels.

    Bon appétit…

    L’hypothèse d’une pollution environnementale s’impose donc. En Allemagne on a même détecté des résidus dans l’eau de pluie, dans l’atmosphère et dans certaines fleurs. Les malheureuses abeilles, lorsqu’elles ne sont pas elle-même éradiquées par les poisons chimiques déversés à foison dans la nature,  les recueilleraient  avec le pollen, les rapporteraient à la ruche, puis les intégreraient au miel. A leur corps défendant, bien entendu.

    On pourrait incriminer les plaques de polystyrène utilisées pour isoler les ruches et qui pollueraient le miel en se dégradant. On évoque aussi la production de fragments quand des mélangeurs en acier sont employés pour du miel conditionné dans des pots en matière plastique

    On pourrait, mais ces hypothèses n’expliquent pas tous les résultats des différentes études – et notamment le fait que les trois types de micro plastiques repérés sont exactement les mêmes que ceux qu’on trouve dans le milieu marin !

    Notamment  dans les poissons, les huîtres, les moules. Ce sont les mêmes qu’on retrouve maintenant dans le miel et le sucre…

    Nous ne sommes certainement  pas au bout de nos découvertes et la liste ne peut que s’allonger si nous continuons de produire des composants chimiques à n’en plus finir pour en inonder la nature la nature ensuite.

    Quant finirons nous par comprendre que polluer la nature c’est nous agresser nous-mêmes et que la protéger elle, c’est nous préserver nous car, au bout du compte, si nous continuons sur la voie tracée par l’industrie chimique, toute puissante, cupide et aveugle,  nous aurons disparu alors que la nature se sera entièrement remise de toutes les agressions que nous lui aurons infligées.

    Nous avons insisté sur le cas du miel car, dans l’imaginaire collectif, il n’y certainement  pas un aliment qui évoque autant que lui les bienfaits d’un produit entièrement naturel, très favorable à la santé de nos enfants.

    Mais nous aurions tort de croire que ces micro particules de plastique se cantonnent à empoisonner la production des abeilles. Nous les trouvons aussi ;

    dans les huitres

    https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/les-huitres-menacees-par-les-micro-plastiques-dans-les-oceans-32794/

     dans les moules

    https://www.consoglobe.com/moules-ocean-mer-du-nord-microplastique-nanoparticules-plastique-cg

     dans l’eau de boisson en bouteille

    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/l-eau-en-bouteille-deux-fois-plus-contaminee-par-des-particules-de-plastique-qu-au-robinet_122059

     dans l’eau de pluie

    https://www-futura–sciences-com.cdn.ampproject.org/c/s/www.futura-sciences.com/alternative/amp/actualite/81512/

    Bernanos écrivait au siècle passé que le monde moderne constituait une vaste conspiration contre le silence, il écrirait aujourd’hui que le monde moderne est un vaste complot contre notre santé. Et un complot qui risque fort de réussir.

     Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

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