Nos garçons freinés dans leur croissance par les phénols et les parabènes ?

    © Copyright 2010 CorbisCorporationVoici un travail coordonné par l’INSERM qui vient confirmer la nocivité des parabènes que nous ne cessons de combattre depuis des années. Il montre que la croissance des petits garçons pendant la période de gestation « pourrait être » (admirez le conditionnel) perturbée par les phénols et notamment les parabènes.

    On sait que ceux-ci appartiennent à l’environnement quotidien des femmes à travers les cosmétiques et produits de soin où ils jouent le rôle de « conservateurs ». De même que le triclosan est un pesticide qu’on retrouve dans des savons et des dentifrices.
    Or, il est établi que ces phénols sont des perturbateurs endocriniens. La preuve est a été faite in vitro et chez l’animal : ils perturbent les systèmes hormonaux impliqués et ont une incidence sur la croissance et le gain de poids.
    Une nouvelle étude nous arrive de Grenoble où l’équipe d’épidémiologie a suivi le sort de 520 petits garçons et de leurs mères.
    Echographies pendant la grossesse puis mesures de poids et de taille ont été effectuées de la naissance à l’âge de 3 ans. Parallèlement l’analyse d’urines pendant la grossesse a servi au dosage de biomarqueurs d’exposition aux phénols.
    Le résultat est éloquent :
    – il apparaît que 95% des femmes sont exposées à ces substances
    – parmi ces phénols, le parabène et le triclosan « pourraient » perturber la croissance des petits garçons.
    On souligne qu’il s’agit de la « première étude concernant ces contaminants environnementaux, qui s’appuie sur des données de croissance recueillies durant la grossesse, à la naissance et jusqu’à trois ans ».

    C’est le moment de rappeler qu’en 2008 des sociétés comme « Pampers » nous écrivaient (sans plaisanter) :  » le phenoxyéthanol et les parabènes sont des conservateurs de choix grâce à leur efficacité à très faible dose et leur bonne tolérance ».
    Ces affirmations ne nous avaient pas convaincus. Et pour cause, car quatre ans plus tard, cette étude exhaustive nous donne raison.
    Voilà une nouvelle alerte qu’il nous faut prendre très au sérieux ! Faut-il rappeler que ce qui se joue concernant la santé des femmes enceintes et des mamans, c’est le dort des générations à venir ?
    Il est donc impératif d’appliquer « le principe de précaution » dans les maternités et pendant la grossesse pour limiter l’exposition aux risques ainsi mis en évidence.

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

    Better. it

    • Voir les commentaires

    Vous pourriez aimer aussi

    Le Programme national de prévention des déchets 2014-2020 est publié

    Nous publions l’intégralité de ce document en « fichier joint » mais nous vous ...

    Les tricheurs eux aussi ne sont pas à l’abri des phtalates !

    L’affaire « Contador » fait couler assez d’encre et de salive pour que nous puissions nous ...

    Un arsenal de mesures pour prévenir la pénibilité au travail

    Plusieurs dispositions ont été adoptées qui viennent enrichir le Code du travail et le ...