Parabènes et MI : mêmes fléaux ?!?

    MIDans un de ses récents numéros le « Quotidien du Médecin » (12.05.2014) attire l’attention sur les méfaits insidieux – mais avérés – du MI (méthylisothiazolinone).
    On sait que les fabricants sommés de remplacer les parabènes dans leurs produits, ont jugé bon de lui substituer le M.I. Ce MI se retrouve donc partout dans nos produits : nettoyages et désinfections domestiques ou professionnels et cosmétiques.
    Mais l’épidémie d’allergies de contact qu’il a déclenchée depuis son utilisation illimitée, a conduit les autorités à le soumettre aux batteries européennes standards de tests d’allergie.
    Ce MI considéré comme sensibilisant « modéré à fort » (sic) a beaucoup été utilisé dans les années 80, en association avec le MCI (pour faire court) ou Kathon CG.
    Les années 90 constituent l’époque où on est passé des parabènes et du formaldéhyde au Kathon puis au MI, seul ou associé à d’autres conservateurs que le MCI.
    Résultat : la proportion de tests positifs au MI a plus que triplé en 3 ans et atteint 1% des Européens…. alors que les USA l’ont déclaré « allergène de l’année » en 2013 !

    Ce sont les femmes autour de la quarantaine qui sont le plus touchées.
    Sont dénoncés : les produits industriels tels que peintures aqueuses (dites « éco« ) les colles et les vernis. Mais aussi les produits pour bébé, pour le bain, pour les ongles, pour le rasage, pour l’hygiène intime, sans oublier les filtres solaires, les produits capillaires et le maquillage.
    Sans ignorer non plus les produits ménagers, notamment étiquetés « bio« . Se défier particulièrement des produits dits « sans rinçage » telles que les lingettes humides (pour bébé, intimes ou ménagères).
    Bref, on assiste à une exposition tous azimuts qui atteint des niveaux de concentration autorisés à 25 fois celui du Kathon. Ce qui peut s’expliquer puisqu’il  n’y a « aucune limite de concentration fixée pour le MI dans les produits professionnels« .

    Une réglementation européenne serait en préparation. Soit.

    Mais il faudrait se presser un peu.
    Car on découvre dans ce même quotidien que 20% des patients consultent pour eczéma en relation avec des allergies aux cosmétiques. Sans oublier le fait signalé plus haut que 1% des européens ont développé des allergies au MI : soient plus de 7 millions de personnes dont plus de six cent mille Français !

    Un ensemble de considérations s’impose nécessairement :

    L’utilisation de cosmétiques génère des dépenses de santé : consultations et médicaments spécifiques pour traiter les méfaits de ces produits chimiques.

    • Les produits incriminés doivent être taxés.
    • Et notamment tous les composants des cosmétiques dont l’innocuité n’est pas dument prouvée. Cette taxation finançant l’assurance maladie dont ils déstabilisent les finances.
    • Il faut impérativement simplifier les noms de ces composants pour que les gens qui choisissent des produits pour leur usage ou celui de tiers, puissent le faire en toute connaissance de cause. On avouera aisément qu’avec des noms comme M.I ou, pire : méthylisothiazolinone (!) ou même Kathon CG, on est loin du compte.
    • Dernier point et non le moindre : les produits cosmétiques doivent impérativement être soumis à une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM). Cette autorisation est en place au Japon; on devine mal les arguties qui permettraient de la repousser en France et en Europe.

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

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