Protéger nos enfants des pesticides est indispensable.

    pesticidesDeux médecins du RES (Réseau Environnement Santé) publient un article consacré aux rapports entre les pesticides et la santé de nos enfants dans la revue « Médecine et Enfance » consacrée à la pédiatrie.
    Ils nous rappellent d’abord que sous ce vocable sont regroupés des produits chargés de lutter contre les parasites animaux et végétaux : insecticides, herbicides, fongicides, biocides, antiparasitaires vétérinaires comme les anti-puces, mais aussi les anti-poux et les anti-scabieux, soient plus de 1000 substances sous différentes formes. La France, est le quatrième utilisateur mondial avec ses 80000 tonnes utilisées par l’agriculture, représentant 90% de la consommation nationale.
    Certains pesticides sont désormais interdits mais, doués d’une longue durée de vie, ils sont toujours présents dans notre environnement.
    Ceci posé, l’article, en s’appuyant sur l’étude Pélagie qui avait été menée par l’Inserm U625 en Bretagne en 2002, nous rappelle que l’exposition, même à faible intensité, pendant la période ultra sensible de développement du foetus et du jeune enfant présente des risques sérieux.

    – Chez le foetus, mutations cellulaires ou altérations des fonctions hormonales et immunitaires favorisent l’apparition d’anomalies congénitales et certains cancers.
    – Chez l’enfant, le risque de toxicité est plus important que chez l’adulte : la sensibilité du cerveau en développement aux neurotoxiques est accrue et, de plus, les enzymes qui détoxifient les formes activées de certains de ces pesticides sont trop faibles.

    Dans ces deux cas de figure les risques de voir apparaître certains cancers – hémopathies et tumeurs cérébrales notamment – sont accrus chez les enfants exposés aux pesticides avant, pendant ou après la vie fœtale, pour quelque raison que ce soit.
    Si le pronostic des cancers de l’enfant s’est largement amélioré dans les pays développés, la prévention contre les nuisances environnementales dont le potentiel cancérogène est désormais bien établi, reste une source de progrès prioritaire. Notamment pendant la vie fœtale qui constitue une étape déterminante dans l’apparition du risque.
    Au-delà du cancer, n’oublions pas non plus les pathologies respiratoires (comme l’asthme), les troubles neuro-comportementaux, les pathologies endocriniennes ou immunitaires qui affectent les enfants exposés à un environnement nocif.
    Les deux médecins rappellent aussi que l’environnement de l’enfant affectera la santé de l’adulte qu’il deviendra. Exemple : les expositions solaires excessives qui le conduiront à développer un mélanome plus tard.
    Il faut donc soustraire nos enfants à l’action des agents chimiques, biologiques et physiques qui les guettent (et qui obèrent la santé les adultes qu’ils deviendront un jour), en les protégeant efficacement de leurs effets, qu’ils soient « avérés ou potentiels.
    Cela constitue une attitude indispensable pour combattre et réduire, à terme, des pathologies graves dont les effets physiques et psychologiques s’avèrent dramatiques.

    La conclusion des deux médecins, au terme de leur études, est à retenir :

    Ils rappellent que leur rôle de pédiatre est « de sensibiliser les parents … sur ces dangers des pesticides pour le fœtus et l’enfant. Ce risque existe dans le cadre d’une exposition professionnelle (viticulture, horticulture, travail en serre, jardinerie…), mais aussi au domicile familial (manipulation d’insecticides au jardin, diffusion d’insecticides, colliers insecticides d’animaux domestiques, traitements anti-poux chimiques, scabicides…) ».
    Ils recommandent donc une consommation de fruits et légumes aussi peu pollués que possible par les pesticides. Ils conseillent de laver et d’éplucher tout aliment qui peut l’être et d’éviter les poissons gras. Ils n’oublient pas l’eau en recommandant la consommation d’eau de source s’il y a doute sur la qualité de l’eau du robinet.

    Ces conseils et précautions sont particulièrement recommandés à toutes les femmes enceintes ou susceptibles de l’être, à celles qui allaitent, et vis-à-vis des enfants, les plus jeunes surtout.

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

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