Quand en finirons-nous avec ces phtalates qui attaquent le cerveau de nos enfants ?

    enfantPRIMUM-NON-NOCERE a commencé à tirer la sonnette d’alarme et à dénoncer le recours aux phtalates comme assouplissants dans les produits courants, dès 2005 !

    Finirons nous par être entendus ?

    On peut quelquefois en douter quand on lit dans une étude américaine toute récente que le QI des enfants les plus exposés à ces substances, serait inférieur de 7 points à celui d’enfants moins exposés ! Belles perspectives d’avenir pour eux n’est-il pas ?
    Cette constatation est le résultat d’une étude menée au sein de l’Université de Columbia. Elle a porté sur 328 femmes new-yorkaises enceintes dont on a régulièrement analysé l’urine pour y déterminer le taux de phtalates éventuels.
    Sept ans après la naissance des enfants de ces parturientes, le constat s’est révélé évident et effrayant :
    – Les enfants des femmes exposées aux taux de phtalates les plus importants, présentent un QI inférieur de six à sept points à celui des enfants moins exposés pendant leur gestation. Ce qui, d’après le responsable de l’étude, « pourrait avoir des conséquences substantielles sur la réussite scolaire et le potentiel professionnel de ces enfants ». Ah, qu’en termes galants…..
    – Ce sont surtout les enfants exposés aux phtalates DnBP et DiBP qui semblent les plus atteints. Les facteurs de confusion possibles : éducation et Q.I. maternels, qualité de l’environnement de vie, ayant été pris en compte dans l’étude.
    – Et ce sont surtout les capacités cognitives spécifiques : raisonnement, mémoire de travail et vitesse de traitement des informations, qui sont les plus affectées. Sans oublier le lien avec le risque d’asthme infantile.

    Rappelons que les 4 phtalates (DnBP, DiBP, di-2-éthylhexyle et phtalate de diéthyle) – dont les taux ont été appréciés durant le 3ème trimestre de grossesse à partir de la mesure des métabolites des différents composés dans l’urine, sont très présents dans les produits ménagers, mais aussi dans les jouets en plastique, les matériaux de construction, les shampooings et autres produits de soins personnels.

    Dès lors comment pourrions-nous les éviter ?

    D’autant que si depuis 2009 plusieurs types de phtalates ont été interdits dans la fabrication des jouets et dans les articles de puériculture, rien n’a été fait en revanche pour protéger le fœtus de l’exposition in utero !
    Ce qui explique que plusieurs études précédentes avaient déjà démontré le lien entre exposition prénatale aux phtalates et troubles du développement, un grand nombre de mamans étant exposées tous les jours aux phtalates et à des niveaux similaires à ceux à une réduction du Q.Ii.
    En complément de cette étude, nous voudrions attitrer l’attention sur cette saisie par la police italienne, qui a eu lieu dans la région de Padoue et qui porte sur 170 millions de bracelets en plastique importés de Chine. Valeur totale : 10 millions d’euros. Présentés sous forme de lots de 20 à 24 pièces à 1 € ou 1,5 € chaque.
    Où est le problème ?
    Dans le fait que le jeune entrepreneur chinois de 27 ans qui ira loin dans la pratique du cynisme commercial – et potentiellement criminel – avait fait apposer la marque « CE » qui garantit le respect des normes sanitaires…. alors que l’analyse des bracelets a montré la présence de phtalates à des taux 100 fois supérieurs à ceux autorisés par le ministère de la Santé. Rien de moins.
    Comme on le voit, il y a encore beaucoup de chemin à faire pour purifier nos pratiques industrielles et commerciales.

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCEREBetter sport

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