L’ARPP publie une « Recommandation Développement Durable »  

    L’ARPP publie une « Recommandation Développement Durable »  

    L’ARPP publie une « Recommandation Développement Durable »  

    L’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité vient de publier un document intitulé : Recommandation Développement Durable v3 (en vigueur le 1er août 2020)

    Dans son préambule ce document définit le développement durable comme : capacité des générations présentes à satisfaire leurs besoins sans compromettre l’aptitude des générations futures à couvrir leur propres besoins.  (Rapport Bruntland, 1987).

    Préoccupation essentielle qui est à l’origine de la fondation de notre Agence : assurer le progrès économique et social sans mettre en péril l’équilibre naturel de la planète, actuel et à venir.

    Il définit  ensuite les trois piliers de ce développement durable pour les entreprises :

    • environnemental : impact des activités sur l’environnement ;
    • social/sociétal : conditions de travail des collaborateurs, politiques d’information, de formation, de rémunération, sous-traitance, existence et qualité des relations avec la société civile, santé publique, etc. ;
    • économique : relations avec les clients, les fournisseurs, les actionnaires, etc.

    A partir de ces fondements,  le document décline un certain nombre de points majeurs concernant le contenu des publicités mises en œuvre par les professionnels.

    Il s’attache ainsi  à en définir les Objectifs, le Champ d’application et la Terminologie telle qu’elle apparaît dans le document.

    Un chapitre important s’ouvre alors qui étudie les : IMPACTS ÉCO-CITOYENS où il est déclaré que la publicité doit faire preuve de responsabilité, ne doit pas être contraire aux principes de développement durable ou de valoriser des pratiques qui lui soient contraires. Huit exemples types sont alors indiqués de pareilles valorisations. Dans le même ordre d’idées  aucune publicité ne doit discréditer sous une forme ou une autre, les conseils et solutions admis en mesure de développement durable.

     Le texte décline alors  un certain nombre d’alinéas impossibles à résumer sans les amputer sur les points suivants :

    Véracité des Actions
    La Proportionnalité des Messages
    Leur Clarté
    Leur Loyauté
    L’utilisation des Signes, Labels, Logos, Symboles et Auto-Déclarations dans les messages publicitaires.
    Le Vocabulaire utilisé
    La Présentation visuelle ou sonore

    Et il se termine par un paragraphe sur  Les Dispositifs Complexes portant sur des démonstrations très techniques ou sur des montages complexes dans lesquels le bénéfice en matière de développement durable est indirect (ex. dispositifs dits “électricité verte”, “compensation carbone”, “Investissement Socialement Responsable”, etc.).

    A coup sûr un texte qu’il faudra garder à l’esprit avant d’entreprendre toute démarche publicitaire à partir du 1er août prochain. Et même avant.

    Cependant nous doutons de la volonté réelle de l’ARPP de le faire appliquer

    Voici nos raisons :

    En 2010 notre Agence a dûment alerté l’ARPP au sujet des allégations de la marque LUSH consistant à présenter sur son site des produits sont qualifiées d’écologiques, végétariens et autres qualités, alors que ces dits produits contiennent  des parabènes. Nous avions même publié un article détaillé sur le sujet, qu’on trouvera dans les archives de ce site. Et, bien entendu, nous avions alerté l’ARPP.

    Et la montagne de l’ARPP accoucha d’une souris : un simple courriel en l’occurrence.

    Nous vous communiquons, ci-dessous, la réponse que cette honorable institution apporta à nos réclamations :

    Monsieur,
    Nous accusons réception de votre plainte du 24 septembre 2010, laquelle a retenu toute notre attention.

    Nous vous informons que nous intervenons auprès de l’annonceur afin de solliciter  des éléments justificatifs qui viendraient à l’appui des indications « écologiques », « végétariens » et « cosmétiques faits à la main. » associées aux produits cosmétiques en vente sur le site de l’annonceur. Nous vous tiendrons informé des éléments portés à notre connaissance. Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre instance. Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de notre considération distinguée.

    Pour la Présidente empêchée.

    Valérie MICHEL-AMSELLEM

    Vice-présidente du JDP

    Voici un autre extrait de nos échanges avec l’ARPP qui nous écrivait, à la même époque :

    Vos préoccupations nous paraissent tout à fait légitimes, …malheureusement nous ne sommes pas compétents s’agissant de l’appréciation ou du contrôle de la composition des produits. 

    Toutefois, nous vous transmettons le tout récent communiqué de la FEBEA ( fédération des entreprises de la beauté), membre de l’ARPP et dont le président siège à notre conseil d’administration , qui a compétence sur le sujet »…

    Hormis le fait que la rédaction de pareilles « Recommandations Développement Durable » doit permettre de faire travailler et de nourrir quelques dizaines de fonctionnaires, à quoi peuvent-elles bien servir concrètement dans la protection des consommateurs si personne ne se préoccupe de les faire appliquer ?

    Aux dernières nouvelles les produits LUSH se portent toujours aussi et dans la même composition que celle que nous dénoncions en 2010.

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

     

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