Transformation du gaz carbonique en méthane

    dioxyde de carbone en methane

    On va pouvoir recycler le gaz carbonique en méthane.

    C’est en tous cas ce qu’ont déjà réussi en laboratoire deux chercheurs français du CNRS auprès de l’université Paris Diderot. Si ces premiers résultats pouvaient se confirmer et se développer on tiendrait la solution idéale pour résoudre le problème du gaz à effet de serre puisque nous  aboutirions à une utilisation circulaire du CO2 : sitôt émis, sitôt réutilisé, plus de pollution !

    Soyons plus explicites. Marc Robert et Julien Bonin, les chercheurs évoqués ci-dessus, ont élaboré un procédé capable de transformer le dioxyde de carbone (CO2), gaz à effet de serre dont on ne sait comment se protéger, en méthane (CH4), « source d’énergie concentrée, composant principal du gaz naturel ». C’est au moins aussi bien que la plomb transformé en or de nos alchimistes médiévaux et beaucoup plus utile.

    Pour obtenir ce résultats nos chercheurs expliquent, dans la revue Nature, qu’ils n’ont pas à faire appel à des « catalyseurs coûteux, basés sur des métaux rares ou précieux », et ils n’ont pas besoin de grandes quantités d’énergie.

    Un simple catalyseur à base de fer, métal abondant et peu onéreux, et la lumière naturelle du soleil (gratuite pour le moment, mais sait-on jamais ?) suffisent à combler leurs besoins.

    Bref, on n’est pas loin de la magie solaire.

    Nous en voulons pour preuve que, comme dans les tours de magie, le CO2  présent dans l’atmosphère ne sera pas éliminé puisqu’il servira à alimenter des carburants qui, à l’usage, dégageront la même quantité de dioxyde de carbone que celle utilisée pour les obtenir.

    Mais il constituera la base d’un tour de passe-passe nécessaire à engager un véritable cycle du carbone durable, « à l’image de ce qui est fait avec le bois énergie où le matériau fixe du carbone en période de croissance avant de le restituer lors de sa dégradation » dans votre poêle ou votre cheminée, nous explique-t-on.

    C’est pourquoi le laboratoire d’Électrochimie moléculaire peut affirmer que la combinaison du rayonnement solaire et du catalyseur à base de fer pour transformer le CO2 en molécule à fort contenu énergétique « montre qu’il est possible de stocker l’énergie solaire renouvelable sous forme de carburant compatible avec les infrastructures industrielles et les réseaux d’énergie existants« .

    À quand la fin des batteries si on peut se passer de methanation et de tous les systèmes de stockage d’énergie ?

    Certes nous devons réduire nos consommations et surconsommations d’énergies fossiles et surtout les pollutions  qu’elles engendrent, mais contrôler les émissions CO2 (qui sont la cause première du changement climatique) devrait fixer l’attention de nos ministres et de nos chercheurs à temps plein.

    Car penser – comme la COP 21 qui a tenté d’y engager 200 pays – que face à la démographie galopante, nous allons réduire de 80 % nos émissions de gaz à effet de serre  et notre consommation d’énergie fossile  d’ici 2050 constitue une grand farce internationale…pilotée par les dirigeants de tous les pays…

    Bien sûr il nous faut réduire nos consommations d’énergies fossiles le plus possible, mais si nous pouvons transformer ce CO2 au lieu d’affirmer vouloir le réduire de 80 % est une piste qu’il nous faut suivre absolument.

    Un moyen plus rapide consisterait à supprimer avions et voitures et repasser au cheval… ce qui, tout compte fait, ne serait peut-être pas si terrible que cela !

     

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

     

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