Trop tard pour sauver la planète ?

    © Copyright 2010 CorbisCorporationC’est ce que nous affirme Ban Ki Moon, secrétaire général de cette organisation internationale que De Gaulle appelait «  le machin« . Nous ne pourrons plus résoudre les problèmes d’environnement « si on met pas en place un « instrument contraignant » d’ici à 2015« .  Autant dire qu’avec la bonne volonté des USA, de la Chine, de l’Inde et de quelques autres on est mal parti.
    « Les paroles n’ont pas été suivies d’effets. Il sera bientôt trop tard. Nos modes de consommation sont incompatibles avec la santé de la planète. Notre empreinte écologique est démesurée« , a renchéri Ban Ki Moon en visite à Monaco. Et d’enfoncer le clou  » Nous devons agir maintenant si nous voulons qu’en 2050, la planète soit vivable pour ses 9 milliards d’habitants« .

    Ce n’est d’alleurs pas la première fois que Ban Ki Moon exprime ses vives préoccupations sur ce thème. Il l’avait fait déjà fait dans un célèbre discours du 05.06.2013 à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement.

    Au-delà des dispositions techniques et pratiques à adopter en urgence, il faudrait commencer par sortir du paradigme des « Lumières » qui nous promettaient un « progrès » permanent et une émancipation totale des lois la Nature, grâce à la raison technoscientifique.  Nous sommes loin d’être sortis de cette illusion mortelle

    La preuve de notre aveuglement ?  » Sur quatre-vingt-dix objectifs adoptés d’un commun accord par la communauté internationale dans le domaine environnemental ces 20 dernières années, seuls quatre affichent des progrès notables « . Edifiant, non ?

    Le Secrétaire général,  en verve, a évoqué devant un parterre de personnalités, « l’amoindrissement de la biodiversité, la diminution des stocks de poissons, la plus grande acidité des océans, ou encore l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre« .

    Après une telle énumération on se demande si les petits fours ont eu beaucoup de succès sur le Rocher.
    Mais on n’allait pas rester sur un constat aussi pessimiste. Alors Ban Ki Moon a lancé un appel (un de plus) : « Il faut que la dynamique s’accélère. Nous devons développer ce que nous testons en éprouvette depuis 40 ans. Pour cela nous devons adopter des mesures d’incitation efficaces, et notamment mettre un prix sur les émissions de carbone« , a-t-il affirmé.

    Avec des « il faut » et des « nous devons » on a mis 20 ans pour réaliser 4 objectifs ! Il y a donc du mouron à se faire concernant les 86 restants qui devraient prendre, si ce rythme est maintenu, 430 ans !
    « Nous devons aussi adopter, d’ici à  2015, un instrument universel et juridiquement contraignant relatif au climat, afin que tous les pays prennent des mesures supplémentaires pour réduire les effets des changements climatiques et s’y adapter » a conclu l’orateur.

    Les pétitions d’intention et les exhortations n’ont jamais fait de mal à personne.

    Reste à ce qu’elles soient suivies d’effet.

    Pour notre part et à notre niveau, nous nous y employons tous les jours et y aidons toutes les entreprises qui  nous font confiance.

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

     

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