La « villa santé » du CHU de Poitiers, un exemple à suivre

    villa sante CHU Poitiers

    La « villa santé » du CHU de Poitiers. Un exemple à suivre.

    De quoi s’agit-il ?

    D’une initiative originale du CHU de Poitiers qui vient d’ouvrir une « Villa santé ».

    En l’occurrence cette villa se présente comme une maison de d’habitation de 700 Msituée tout près des urgences qui pourra accueillir agréablement des patients venus s’y détendre ou y bénéficier de conseils pour se soigner ou à prévenir les complications qui les guettent.

    Tout a été fait pour que le patient s’y sente « comme chez lui ».

    Salon, séjour, atelier dédié aux nouvelles technologies concernant les appli-santé, bibliothèque médicale, chambres adultes et enfants, cuisine, potager… soient onze pièces au total  qui peuvent accueillir malades longue durée et aidants.

    Le but ?

    Outre l’incontestable bénéfice que cette initiative aura sans doute sur le moral des patients, il consiste à les préparer de façon concrète à affronter leur maladie dans les meilleures conditions morales et pratiques – soins et prévention – quand ils seront chez eux..

    Activités  et Ateliers.

    On pourra par exemple participer à des ateliers pour diabétiques et à contourner les désagréments entraînés par certains traitements, comme par exemple les régimes sans sel qui sont si difficiles à suivre pour les personnes qui aiment manger « salé ». Elles pourront apprendre à cuisiner  plus savoureux grâce à l’utilisation d’herbes aromatiques fournies sur place.

    Ainsi les ateliers « cuisine » – outre le problème du sel – apprendront à cuisiner aussi sans sucre, sans gras, à prendre en compte le risque de la toxoplasmose pour les femmes enceintes que ce problème concerne.

    Environ cent personnes peuvent être accueillies quotidiennement dans cette « Villa-Santé » : aussi bien patients que « aidants » aiguillés là par  les médecins et infirmiers de l’hôpital ou par le médecin traitant du patient.

    Un salon et un boudoir

    Chaleur et confort.

    Le salon, éclairé par  le puits de lumière du patio d’été, s’organise sous forme d’îlots constitués de fauteuils design autour d’un poêle.

    On y reçoit par exemple les patients atteints de « Parkinson » ou de la « Sclérose en plaque » qui, sous la tutelle d’un psychologue, participeront, avec leurs aidants éventuels, à des ateliers collectifs où on répondra concrètement à leurs questions et  à partir desquels ils pourront être orientés vers d’autres Ateliers de la villa si besoin est.  

    Les échanges.

    Le maître-mot de cette initiative est l’échange » qui seul permet de sortir le patient de son isolement – souffrance supplémentaire pour tellement de malades – et de lui donner l’occasion de partager avec d’autres les « trucs et astuces » qui allègent la vie quotidienne.

    Un autre type d’échanges peut être favorisé grâce au « boudoir », pièce plus intime, ouverte aux personnes timides ou ayant du mal à communiquer ou préoccupées par des questions plus personnelles. Là le patient et son aidant éventuel peuvent bénéficier des conseils de un à deux professionnels.

    Les enfants ne sont pas oubliés.

    En effet  la Villa abrite une chambre d’enfants destinée à protéger les futures mamans et leur bébé des perturbateurs endocriniens qui sévissent dans tous les produits de la vie quotidienne.
    Sous la conduite d’une infirmière puéricultrice, animatrice des programmes thérapeutiques de pédiatrie, elles peuvent apprendre à fabriquer leurs propres produits sans perturbateurs endocriniens, leur crème anti-vergetures, les crèmes pour les fesses irritées de bébé.

    Beau programme, n’est-il pas ?

    Le 1er principe général qui mobilise la création de cette villa-santé se décline en trois mots : Expérimenter, apprendre et accompagner. Ces trois préoccupations inspirent toutes les activités dans un contexte agréable et familier au patient et à leurs aidants.

    Le 2ème principe se résumé à deux mots : innover et  rechercher.
    Activité rendue possible puisque la ville dispose d’un labo, de chercheurs et d’un matériel haute-technologie dans une de ses ailes.

    Une seule réserve ! 

    Pourquoi une initiative si intelligente et si positive est-elle unique en France !
    Nul ne saurait répondre à cette question…

    De toute façon un exemple à encourager partout où cela est possible…

     

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

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