Les coton-tige ne nous pollueront plus la vie

    Les coton-tige ne nous pollueront plus la vie
    La loi sur la biodiversité qui vient d’être votée par le Parlement a adopté de très nombreuses dispositions, dont une qui pourrait passer inaperçue ou jugée anodine par certains, alors qu’elle représente un enjeu important : il s’agit de la suppression des coton-tige en plastique.

    Ce n’est pas une mesure dont on doive sourire et il est déplorable que personne n’ait jamais abordé le sujet. Pas même les défenseurs de l’environnement les plus engagés.

    C’est donc à l’Etat et à l’Etat seul que nous devons cette disposition et non à la pression d’une quelconque association militante. L’alinéa I de d’Article 124 précise :  » A compter du 1er janvier 2020, la mise sur le marché des bâtonnets ouatés dont la tige est en plastique est interdite…..il est mis fin à la mise sur le marché de produits cosmétiques rincés à l’usage d’exfoliation ou de nettoyage comportant des particules de plastiques solides« .

    Sage résolution. Dommage qu’il faille attendre plus de trois ans pour la mettre en œuvre.

    Le « poids » du coto-tige !

    Etonnant que personne ne se soit emparé du sujet, car il ne s’agit pas là d’une mesure folklorique mais d’éradiquer une nuisance majeure quand on sait  que l’utilisation des cotons tiges représente des milliers de tonnes annuelles de déchets plastiques de petite taille…… que l’on retrouve hélas partout !
    Un peu comme ces sacs plastique d’allure tellement inoffensive qui ont fini par constituer « un septième continent » dans les océans, comme le déplorait un ministre tout récemment.

    En effet, il faut savoir que l’impact carbone d’un seul coton-tige est d’environ 2,2729 g éq/CO2. Chaque année, la seule marque Q-tips – leader mondial – vend plus de 25,5 milliards de coton-tige dans le monde. Ce qui représente près de 60 000 tonnes éqCO2 par an (57 959). Mais si on intègre à ce chiffre déjà considérable, l’assemblage, le transport, et autres manipulations, on dépasse largement les 60 000 tonnes éqCO2 rien que pour les Q-tips. On peut raisonnablement avancer  le chiffre inquiétant de la centaine de milliers d’éqCO2, toutes marques confondues.

    Il s’agit donc d’une nouvelle expression de cette théorie du chaos qui veut qu’un battement d’ailes de papillon à un bout de la planète, provoque un ouragan dans une autre partie. Ici c’est un petit objet d’apparence insignifiante qui contribue à cette redoutable menace que le CO2 fait peser sur le monde.

    Renoncer aux coton-tige.

    Or l’alternative existe à l’utilisation de ces POP (petits objets pollueurs) ! Une alternative parfaitement saine, économique, accessible aux ménages les plus modestes, idéale sur le plan environnemental et sanitaire. Il s’agit de la «  curette métallique » qui ne demande qu’à vous accompagner toute une vie !

    Cette disposition de loi est d’autant moins anodine qu’elle introduit dans notre législation  un retour en arrière – discret mais réel – sur l’usage unique et le jetable qui ont marqué les quatre ou cinq dernières décennies du sceau du gaspillage le plus éhonté : vaisselle, gobelets,  rasoirs, bouteilles, emballages, dispositifs médicaux… etc.

    Il semble qu’on s’oriente vers un retour à la consigne et autres pratiques raisonnables….et nous nous en félicitons car il s’agit là d’une évolution de bon sens et de réelle utilité environnementale. Un évolution souhaitable qui touche absolument tout le monde – adultes, enfants, jeunes, vieux – et qui doit s’étendre à tous les continents.

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

    A consulter également :

    https://politiquedesante.fr/2016/08/17/biodiversite-lappel-de-barbara-pompili/

    https://politiquedesante.fr/2014/10/24/lalerte-de-wwf-sur-le-declin-de-la-biodiversite-nous-interpelle-tous/

    https://politiquedesante.fr/2014/10/08/sante-biodiversite/

     

     

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