Cette énergie photovoltaïque constitue 95% de la consommation du CHR de la Haute Senne à Soignies en Wallonie, grâce aux panneaux solaires sur toit (425 KWc) installés par Ikaros Solar.
Cette installation s’inscrit dans le programme d’agrandissement et de transformation environnementale adopté par le CHR et qui va de l’exploitation des bâtiments à l’exécution des processus quotidiens. Le nouveau dispositif combine des toits plats et des toits à deux versants. C’est Ikaros Solar qui a été chargé de résoudre les problèmes techniques, complexes, que la planification de ce projet entraînait.
La consommation électrique tant journalière qu’annuelle de l’hôpital étant stable, le système photovoltaïque a pu être conçu pour un niveau d’autoconsommation élevé. Achevé dans le courant juin 2017, il couvre plus de 3 000 m² répartis en 1 410 modules solaires HSL72 et on estime qu’il produira 344 MWh, dont 95 % à l’usage de l’hôpital.
» L’hôpital ressentira immédiatement l’effet positif sur sa facture d’électricité. Et cela vaut aussi pour les prochaines décennies. Il est de notoriété publique que le coût de l’électricité devrait augmenter d’une manière générale. En produisant sa propre énergie, le CHR de la Haute Senne s’assure une plus grande autonomie et améliore la prévisibilité des dépenses » se réjouit le PDG d’Ikaros Solar.
Le directeur des ventes de Hanwha SolarOne (France et Bénélux) quant à lui, estime que » les propriétaires de bâtiments commerciaux et résidentiels prennent de plus en plus conscience des avantages offerts par une toiture photovoltaïque, et nous pensons que ce segment est très prometteur ».
Des panneaux solaires en Syrie
Dans le même ordre d’idées, signalons la mise en place de panneaux solaires dans un hôpital du nord de la Syrie (en pleine zone rebelle). Cet établissement pourra enfin bénéficier d’électricité en continu pour la première fois depuis des années grâce à l’initiative d’une ONG française.
Celle-ci, l’Union des Organisateurs de Secours et Soins Médicaux (UOSSM), a installé 480 panneaux solaires depuis décembre dans un hôpital (dont le nom est tenu secret pour des raisons évidentes). L’UOSSM espère ainsi porter aux remèdes aux bombardements qui sévissent dans la région et occasionnent des coupures de courant fort préjudiciables au bon fonctionnement d’un établissement de santé.
Rappelons que l’OMS a classé la Syrie comme l’endroit le plus dangereux au monde pour les personnels médicaux. Ce qui se comprend quand on sait que des centaines d’infrastructures de santé ont été détruites dans le conflit qui a fait plus de 320 000 morts en six ans. Sept hôpitaux et cliniques ont été mis hors de service rien que pour le mois dernier dans la province d’Idleb, au Nord du pays. L’UOSSM, espère ainsi que les panneaux permettront à l’hôpital concerné d’économiser plus de 7 000 litres de diesel chaque mois : soient 20 à 30% de ses coûts énergétiques, pour le plus grand bénéfice de sept à huit cents patients.
Sans oublier l’intérêt que ces panneaux représentent pour les services sensibles comme les soins néonatals, les soins intensifs et les urgences. Mais ce n’est qu’une étape car l’UOSSM voudrait désormais arriver à réunir environ 1,5 million de dollars pour équiper cinq autres hôpitaux en panneaux solaires, en zone rebelle. Souhaitons-lui bonne chance et plein succès !
Pour notre part, et en mettant à part ces cas dramatiques, nous ne pouvons que nous réjouir de constater le pourcentage de plus en plus élevé de la part que prennent les énergies propres et renouvelables sur celles qui impliquent pollution et dégradation de la nature. Nous espérons que, désormais, le mouvement ne s’arrêtera plus.
Olivier TOMA – PRIMUM NON NOCERE
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