Un décret – N° 2012-143 du 30.01.2012 – signé par une pléiade de ministres et de secrétaires d’Etat, montre qu’en ces temps électoraux, la préoccupation de nos responsables quant au contenu des gamelles de nos malades reste intacte…
En effet, ce décret entend fixer « les principes que doivent respecter les services de restauration des établissement de santé pour assurer une qualité nutritionnelle suffisante des repas« .
En quoi consistent ces principes ?
Les voici:
– respect d’exigences minimales de variété des plats servis
– quatre ou cinq plats proposés à chaque déjeuner ou dîner
– adaptation des plats proposés aux goûts, et à l’état de santé des patients
– respect d’exigences en matière de taille des portions et de fréquence des repas.
Sont exclus cependant des dispositions gastronomiques du décret, » les services et établissements sociaux et médicosociaux créées et gérés en application de l’art. L.6111-3 du code de santé publique » qui devront se contenter de la pitance habituelle.
« Bon appétit Messieurs, Ô ministres intègres…. » s’exclamait déjà Victor Hugo il y a quelques décennies…On s’étonnera de constater autant de sollicitude et de subjectivité dans un texte de loi (exigences minimales, adaptation au gout, etc…) alors que le Plan National Nutrition Santé apportait déjà des éléments très complets et fort exigeants en la matière…
Qui disait que l’Histoire ne repassait jamais les plats ?
Olivier TOMA – Primum-Non-Nocere
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