C’est ce qu’on peut conclure en toute légitimité de l’étude que l’Express vient de faire paraître et concernant le tableau d’honneur des hôpitaux français les plus « écolos ».
Pour procéder à cette étude qui n’entendait pas « classer » les établissements de santé (car il n’existe pas encore de critères précis et officiels d’évaluation) mais attirer l’attention sur ceux qui ont accompli un effort remarquable en ce domaine, l’Express à choisi de s’associer aux experts du C2DS (Comité pour le Développement Durable en Santé).
Quatre actions clés engagées par les 22 établissements nominés ont été sélectionnées
– protection des patients contre les produits toxiques
– construction de bâtiments écologiques
– économie d’énergie
– tri et recyclage des déchets.
Et c’est là où s’est imposé le recours au C2DS Du simple fait que le C2DS fait office de précurseur et de référence en matière d’écologie appliquée aux hôpitaux. Rappelons que cette association a été fondée en 2006, qu’elle rassemble des professionnels de santé venus de tous horizons dont l’action militante permet de promouvoir et favoriser les changements de pratique de la part des responsables des établissements de santé – tant publics que privés – en s’inspirant tant des innovations et des réussites avérées, que des problèmes spécifiques apparus à l’étranger.
L’Express insiste ensuite sur le rôle de « lanceur d’alertes » du C2DS, ce dont témoigne Marie-Christine Burnier, chargée des questions de développement durable à la Fédération Hospitalière de France.
L’article cite ensuite notre Agence – Primum-Non-Nocere – et son travail d’expertise dans le domaine très diversifié du développement durable en santé.
Comment a-t-on procédé pour cette réaliser évaluation ?
Une carte de France des 259 établissements adhérents au C2DS – gage d’un intérêt réel pour le développement durable – a d’abord été publiée. Rappelons que la cotisation annuelle évolue entre 250 et 1200 euros en fonction de la taille de l’établissement, ce qui est à la portée de n’importe quel établissement. Cette adhésion permet de participer à la vie d’un réseau d’hôpitaux et cliniques en capacité d’échanger leurs expériences, de partager leurs difficultés et de s’investir activement dans cette dynamique du développement durable en santé.
A partir de cette liste d’établissements, le C2DS a pu établir la liste des 22 adhérents « dont les initiatives sont les plus originales, les plus abouties et les plus méritantes« . A quoi il faudrait ajouter, pour que le tableau d’honneur soit complet, trois établissements non adhérents mais très représentatifs d’une action ambitieuse en matière de développement durable : le CHU de Bordeaux, celui de Brest et le Centre de Lutte contre le Cancer, Paoli-Calmettes à Marseille.
Cela n’est qu’une étape bien sûr, car ce travail de sélection devra s’étendre à l’ensemble des hôpitaux en France et à la promotion des plus verts. C’est à quoi réfléchissent les responsables du C2DS qui sont déjà dans la phase d’élaboration de ce vaste projet quand ils déclarent : « Nous testons actuellement l’affichage de la performance en développement durable dans une vingtaine d’établissements de santé, à partir d’une vingtaine d’indicateurs« .
Bref, le C2DS, son président, ses adhérents et ceux qui le deviendront dans les années à venir, ont encore de belles missions auxquelles consacrer leur énergie en faveur du développement durable en santé.
Louis SAINT MARTIN.
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