« Triclosan et Triclocarban » des noms qui ne vous parlent peut-être pas au premier abord, pourtant ils font partie de votre quotidien.
Des substances que nous utilisons tous les jours.
En effet, nous retrouvons ces substances chimiques dans :
les produits ménagers,
les jouets,
les vêtements,
le linge de maison quand ils sont traités anti-odeur ou antibactérien
Elles sont connues pour être des perturbateurs endocriniens
Là, ne s’arrête pas la liste car le Triclosan imprègne aussi les fils de suture, les cathéters, les sacs-poubelle… et, pour faire bonne mesure, on le trouve dans de nombreux savons, gels douche, déodorants ou dentifrices, sans oublier le talc pour bébé.
Le Triclocarban lui sévit dans certains savons, les solutions moussantes antiseptiques, les bactéricides et fongicides. Nous retrouvons ce biocide également dans les solutions désinfectantes et les produits d’entretien en contiennent également. Bien sûr, il se fait la part belle dans certains médicaments comme les traitements locaux en dermatologie gynécologique.
Un danger pour notre santé
Bien que la première fonction de ces deux substances soit de tuer les micro-organismes et d’être antibactérien et antifongique, ils n’en restent pas moins des substances chimiques dangereuses.
Leur utilisation prolongée affecte la santé en provoquant, par exemple, une résistance microbienne et surtout en affectant le système hormonal. Elle favorise de plus le développement de certains cancers, les malformations congénitales, elle altère la fertilité, elle induit la puberté précoce… Rien d’anodin comme nous pouvons le constater.
200 scientifiques dénoncent les effets néfastes de ces composés
Ces perturbateurs endocriniens, auparavant blacklistés par les USA, sont enfin montrés du doigt par plus de 200 scientifiques venant de 29 pays différents. Leur bataille a été reprise dans le magazine spécialisé « Environmental Health Perspectives ». 2000 produits utiliseraient encore le triclosan et le triclocarban. Plus inquiétant encore, des études montrent que 60 % des cours d’eau aux États-Unis seraient pollués par ces substances.
Or, tant que la commission européenne ne donne pas sa définition publiée et adoptée de « perturbateur endocrinien », les règlements européens qui prévoient des mesures de protection des populations contre l’exposition aux perturbateurs endocriniens ne pourront entrer en vigueur. Pourtant, en France, nous avons identifié les perturbateurs endocriniens, il en va donc de la vigilance et de la conscience du professionnel.
Il est temps de réagir et d’agir !!
Le pouvoir est dans le caddie. C’est à nous d’agir au quotidien pour supprimer ces produits toxiques de notre environnement, sans attendre lois et règlements
Aussi, il faut apprendre à regarder la composition de vos produits ménagers, de vos savons, vos crèmes, dentifrices, gels douches, shampoing. Il faut utiliser les savons antibactériens à bon escient, en cas de besoin manifeste, pour ne pas altérer son système immunitaire. Des gestes simples qui deviennent salutaires.
Olivier Toma – Primum Non Nocere
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