La guerre au talc et à ses méfaits est ouverte au Canada !

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    La guerre au talc et à ses méfaits est ouverte au Canada !

    C’est le gouvernement du Canada qui nous en avertit : de récentes études scientifiques mettent en lumière les conséquences nocives que peut avoir l’inhalation de talc ou de poudres contenant du talc ainsi que leur application sur les parties génitales de la femme. Parmi lesquelles le cancer des ovaires.

    Décidément on n’en aura jamais fini avec la guerre que les cosmétiques ont déclarée à notre santé, guerre qui ouvre un nouveau front en permanence.

    Aujourd’hui c’est du Canada et grâce à son plan de gestion des produits chimiques présents dans les cosmétiques qu’une contre-offensive est engagée. Avec le talc en point de focalisation

    Qu’est-ce que le talc ?

    « Une substance minérale contenant trois ingrédients primaires : du magnésium, du silicone et de l’oxygène. Il peut aussi être naturellement contaminé par l’amiante », une substance reconnue pour causer un cancer mortel appelé mésothéliome ».

    Charmant, n’est-il pas, de se dire que lorsque vous poudrez vos aisselles pour lutter contre la transpiration ou lorsque vous traitez amoureusement les fesses de bébé comme on farine le poisson avant friture, vous êtes éventuellement en train de favoriser l’apparition d’un mésothéliome !

    Là-dessus l’Associated Press a pondu un article qui précise : « Le rapport d’évaluation préalable propose que le talc satisfasse aux critères énoncés dans l’article 64 de la LCPE 1999, car il pénètre dans l’environnement en une quantité ou concentration ou dans des conditions de nature qui constituent ou pourraient constituer un danger au Canada pour la vie humaine ou la santé »

    Vous avez bien lu : derrière le jargon technocratique, il apparaît que le talc « constitue un danger pour la vie humaine ou la santé ».

    État des lieux.

    Le talc est largement utilisé dans le monde. Le Canada, en l’occurrence, en produit de 50.000 à 75.000 tonnes par an et il en importe 100.000 de plus. On le retrouve ensuite un peu partout : dans le papier, dans les matières plastiques, dans la peinture, dans la céramique, dans les mastics, dans les aliments, dans les matériaux d’emballage alimentaire, dans les médicaments, dans les produits de santé naturels et les cosmétiques.

    Incroyable non ?  Il est encore là pour poudrer certains instruments médicaux. Mais il semblerait qu’on s’achemine vers son abandon pour cet usage.

    Pour le moment les études entreprises ne démontrent aucun effet nocif avéré de l’exposition par voie orale : dans les médicaments, ou par des voies cutanées (autres que périnéales), mais les autorités veulent rester prudentes par les observations récentes sont loin d’être rassurantes.

    Les dangers réels.

    Mais le ton change lorsqu’on aborde l’exposition par inhalation de poudres libres à  base de talc !

    Il semblerait que cette forme d’utilisation sur les parties génitales de la femme pourrait être à l’origine de problèmes de santé. Doux euphémisme puisque « les observations scientifiques actuelles montrent que l’exposition par inhalation aux produits sous forme de poudres libres contenant du talc, comme la poudre pour bébé ou les poudres pour le corps, le visage et les pieds, peut causer des effets pulmonaires non cancérogènes, comme la toux, des difficultés respiratoires et une diminution de la fonction pulmonaire. Lorsqu’elles sont inhalées, les particules de talc peuvent être difficiles à éliminer, s’accumuler avec les expositions et peuvent potentiellement entraîner une fibrose ».

    Encore un faux-ami. Qui aurait pu soupçonner le talc, touche finale agréable de notre toilette, de causer tant de méfaits ?

    À noter que les produits qui contiennent du talc mais ne produisent pas de nuage de poussières subtiles, sont sans danger pour nos poumons.

    Piètre consolation quand l’évaluation entreprise montre que « le talc est une cause possible du cancer de l’ovaire lorsque la région génitale de la femme y est exposée » ! Et la Société canadienne du cancer de renchérir en indiquant que « l’utilisation du talc sur les parties génitales est un facteur de risque possible du cancer de l’ovaire. Plusieurs méta-analyses publiées ont rapporté de façon constante une association positive modeste entre le cancer de l’ovaire et l’exposition périnéale au talc ».

    La contre-offensive.

    Le gouvernement canadien envisage d’interdire ou de restreindre l’utilisation du talc dans certains produits de consommation courante au pays.

    Au nombre desquels :

    Les cosmétiques, les produits de santé naturels et les médicaments en vente libre contenant du talc. Donc les poudres pour le visage, les poudres pour le corps, les poudres pour bébé et les poudres pour les pieds. Les produits utilisés dans la région périnéale, les crèmes pour les irritations et l’érythème fessier, les antisudorifiques et déodorants génitaux, les lingettes pour le corps et les bombes effervescentes pour le bain).

    De plus Santé Canada rappelle l’obligation pour les fabricants de différents produits de toujours mentionner la liste des ingrédients médicinaux ou non médicinaux sur les étiquettes.

    On peut toujours l’espérer…

    Se tournant vers les professionnels Santé Canada leur recommande de donner les conseils suivants aux patients:

    • éviter d’inhaler les poudres libres de talc;
    • éviter d’utiliser du talc dans la région des organes génitaux féminins;
    • tenir la poudre pour bébé loin du visage des enfants afin d’éviter l’inhalation;
    • vérifier les étiquettes des produits pour savoir s’ils contiennent du talc
    • choisir des solutions de rechange sans talc si l’utilisation de celui-ci les préoccupe.

    En complément d’information, nous vous fournissons plusieurs liens qui dénoncent les conséquences que peuvent avoir des substances nocives  telles que phtalates, parabènes, phénols, etc… sur la santé de nos adolescents.

     

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

    LIENS

    https://www.newswire.ca/fr/news-releases/une-etude-de-sante-canada-suggere-que-le-talc-pourrait-etre-nocif-pour-la-sante-humaine-701995872.html

    https://www.newswire.ca/fr/news-releases/une-etude-de-sante-canada-suggere-que-le-talc-pourrait-etre-nocif-pour-la-sante-humaine-701995872.html

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/12/04/des-substances-utilisees-en-cosmetique-associees-a-une-puberte-plus-precoce_5392391_3244.html

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