Les violences hospitalières se multiplient, l’ONVS est aux abonnés absents.

    Les violences hospitalières se multiplient, l'ONVS est aux abonnés absents.

    Nous avons publié, en mai dernier, un article consacré aux violences hospitalières qui constitue un domaine de toute première urgence dans nos préoccupations. Cet article commençait de la manière suivante :  » Les violences dont sont victimes le personnel et les patients, dans notre système de santé ont inspiré un nouveau texte du Ministère associé à des Statistiques qui datent de ….2013 !

    Autant dire que les choses n’avancent pas vite dans un domaine crucial pour ce « vivre en commun » dont on nous rebat les oreilles mais qui est aux antipodes de ce que l’on constate dans toutes les zones de non-droit qui se sont développées en France depuis trente ans; et plus particulièrement  dans notre système de santé public, sans oublier la médecine libérale qui connait, elle aussi, son lot de violences quotidiennes » Et nous citions des exemples très précis des expériences traumatisantes que nos établissements de santé sont condamnés à subir tous les jours sans que cela semble émouvoir nos responsables.

    Nous poursuivions dans cet article de la façon suivante :  » Violences dont on connaît parfaitement les origines, les facteurs et les auteurs mais dont le « politiquement correct » empêche qu’on puisse les désigner clairement.

    Le gouvernement, dans son immense compassion pour le sort de nos personnels de santé, a créé en 2005 un Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) qui « observe » sans doute – encore qu’avec retard puisqu’il nous gratifie d’un rapport de 2014 sur des données de 2013. En matière de laxisme il est difficile de faire mieux et ce n’est pas le « Guide des bonnes pratiques contre les violences en milieu de santé » qui changera quoi que ce soit si une réelle volonté politique ne se manifeste pas pour cautériser l’abcès« 

    Rien  n’a changé en juillet 2016, si ce n’est que les églises ont rejoint les hôpitaux et cliniques.

    Pour en rester à notre domaine, nous prions instamment les autorités de tutelle de publier, en urgent,  les données 2014 et 2015……pour que personnel de santé et patients se rendent compte des progrès réalisés. Bien sûr, quand nous parlons de « progrès » nous évoquons ceux de la violence et non ceux de la sécurité. Car nous n’imaginons pas que cette  répugnance de l’ONVS à publier puisse avoir d’autre explication  qu’une aggravation de statistiques devenues si désastreuses qu’il soit préférable de les laisser au fond d’un tiroir ou d’un coffre.

    Or, ces données chiffrées et circonstanciées, sont indispensables si nous voulons  adapter la stratégie Française de sécurité hospitalière.

    Il nous faut absolument prévoir  et mettre en œuvre surtout :

    • Une plus grande attention sécuritaire dans les cliniques, hôpitaux, maternités, Ehpad, crèches qui hébergent des personnes vulnérables et fragiles justiciables  d’un effort particulier en matière de sécurité.
    • Une stratégie hospitalière face à la menace terroriste. Nos hôpitaux et cliniques sont des lieux ouverts quasiment 24H/24H. Ils nécessitent absolument  des moyens spécifiques pour assurer la protection de leurs salariés et de leurs usagers de jour comme de nuit. Leurs « tarifications » étant fixées par l’état, ils ne peuvent donc, sans décision de l’administration,  prendre l’initiative – indispensable pourtant – d’organiser une vigilance active pour prévenir ces risques.
    • Un plan de sureté, semblable à celle mise en place pour l’aviation civile, qui doit être mis en place de toute urgence par notre gouvernement.
    • Un fonds spécifique dédié à la vigilance Hospitalière pour sécuriser ces lieux jour et nuit.

    En conclusion il nous paraît aujourd’hui indispensable :

    • d’envisager la création d’une stratégie sécuritaire dans le monde hospitalier,
    • d’envisager des systèmes de visio-surveillance,
    • de limiter les visites,
    • d’organiser la surveillance des multiples accès par des rondes de jours et de nuit,
    • d’installer des portiques de sécurité, à l’instar de la SNCF qui dispose désormais de son propre service de police ou encore des palais de justice dont l’accès est systématiquement contrôlé…

    Pour rentrer au siège de l’ANSES, de la Caisse des Dépôts et Consignations ou dans n’importe quelle Administration, il faut laisser ses papiers, ouvrir ses sacs, alors que l’on peut entrer dans tous les hôpitaux de France sans être ni identifié ni inquiété. Nous sommes donc une cible !

    Et il faut faire vite.

    Hors ces mesures urgentes et indispensables il nous faudra encore « déplorer » incivilités, vols, viols et agressions physiques dans les lieux  généralement sanctuarisés, même pendant les guerres, parce qu’ils sont dévolus à soulager les hommes de leurs souffrances sans autre considération que leur commune humanité.

    Tout au moins dans les pays civilisés….ce que nous étions il n’y a pas si longtemps encore.

    Nous avons pris la décision de saisir le président de la république sur le sujet et attendons la suite…

     Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

    https://politiquedesante.fr/2014/10/27/un-projet-pour-lutter-contre-les-violences-hospitalieres/

    https://politiquedesante.fr/2014/04/22/les-violences-contre-les-medecins-sont-encore-en-hausse/

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