Monsieur le Président, il est nécessaire d’instaurer un plan sûreté à l’hôpital

    Monsieur le Président, il est nécessaire d'instaurer un plan sûreté à l'hôpital
    VOIR LA RÉPONSE DU MINISTÈRE DE LA SANTÉ À NOTRE COURRIER

     

    Béziers, le 21 septembre 2016

    Monsieur le Président,

    Nous vous avons sollicité le 24 juillet concernant la nécessité du financement et de la mise en place rapide d’un plan de sûreté dans les institutions sanitaires françaises, qu’elles soient publiques ou privées. Vous nous avez répondu le 16 août (Référence PDR/SCP/BEAR/E046150) pour nous rassurer quant aux retours que nous allions recevoir des ministres de la santé et de l’intérieur sur ce sujet hautement sensible et révélateur d’un malaise social et sociétal grandissant.

    Hélas, nous sommes en octobre, nous n’avons aucune réponse et pis encore, les agressions s’enchainent dans les instances hospitalières, toutes plus violentes, révélant un scandale qu’est le délaissement des professionnels face à cette insécurité prégnante.

    14500 agressions comptabilisées en 2014, sachant que la direction de l’ONVS affirme que les chiffres sont sous-évalués.

    Ce sont donc 48 agressions par jour dans nos instances hospitalières et les résultats de l’ONVS relatifs aux données de 2015 ne sont toujours pas éditées…

    Depuis nos échanges de courriers de nouvelles agressions graves ont eu lieu :

    • SaintDenis, le mardi 13 septembre, un médecin se fait casser les deux mains aux service d’urgence.
    • Maubeuge, le vendredi 23 septembre, un infirmier agressé dans son service de neurologie.
    • Tourcoing, le samedi 18 octobre une quinzaine de personnes, venues accompagner un patient, ont agressés violement des membres du personnel soignant des urgences du centre hospitalier Dron de Tourcoing

    La ministre de la santé a fait savoir la semaine dernière par voie de presse, qu’elle allait diffuser un guide de bonne pratique. Cette bonne intention, à la limite de l’angélisme, révèle un manque de pertinence et d’à-propos flagrant car les professionnels sont la plupart du temps déjà formés à la gestion de la violence. Le problème n’est pas là !

    Enfin, débloquer une somme de 75 millions d’euros sur 3 ans, soit en moyenne annuelle 8000 euros/établissement de santé est malheureusement dérisoire et ne permettra pas de garantir la sûreté de manière pérenne et efficace des lieux et des personnes. Cette somme, certes importante si on la considère ex nihilo, n’assurera en aucun cas la sureté des établissements ainsi que des individus qui y travaillent, ni même, par rayonnement, celle des patients et des soins qui leur sont prodiguer.

    Par exemple, puisque nous sommes une agence d’accompagnement leader sur les questions de développement durable et santé, le coût moyen d’une évaluation et de l’accompagnement méthodologique particulier à chaque établissement autour d’un plan d’action défini, représente plus que la somme annuelle investie. Manque à cela le coût des travaux et matériels s’y afférant.

    Nous vous demandons donc d’étudier la possibilité de la mise en œuvre d’un plan de sureté et de vigilance hospitalière bien plus ambitieux.

    Pour éviter le pire, Il faut selon nous, à minima :

    • Envisager la création d’une stratégie de sûreté dans le mondehospitalier,
    • Envisager des systèmes de visio-surveillance,
    • Limiterles visites par des moyens techniques et humains et donner les moyens de contrôler les entrées et l’ensemble des accès de jour comme de nuit,
    • Organiser la surveillance des multiples accès par des rondes dejour et de nuit,
    • Installer des portiques de sécurité comme dans les palais dejustice dont l’accès est systématiquement contrôlé,
    • Créer une police hospitalière, à l’instar de la SNCF qui dispose désormais de son propre service de sécurité.

    Je reste à votre disposition pour engager l’échange et vous prie de croire, dans l’attente de votre retour, Monsieur le Président de la République, en l’expression de mes respectueuses salutations.

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