Le gouvernement qui nous incitait déjà à abandonner nos anciennes chaudières à gaz, va maintenant nous encourager à détruire nos chaudières au fioul grâce à une prime à la casse.
Cela pour que nous compensions la hausse du prix de l’énergie en nous équipant d’appareils moins polluants. Nous, on veut bien. Cette prime à la casse sera mise en place avant début mai et fonctionnera sur les cinq prochaines années. Ce sont les fournisseurs de fioul qui aideront les clients à cette rénovation. Ils la financeront et obtiendront une labellisation de l’Etat. Pour partir à la retraite votre chaudière devra avoir dépassé les quinze ans, ce qui vous vaudra une prime comprise entre 100 et 250 euros pour l’achat d’une chaudière à condensation au fioul. La prime se présentera sous la forme d’un avoir à répartir sur trois livraisons de carburant au maximum.
A la date d’aujourd’hui, sept entreprises ont déjà signé un protocole d’accord : Bolloré Energie, la Compagnie pétrolière de l’Est, Energie, Picoty, Caldeo, Beynat-Roche, Combet et Mont Blanc Fioul. Environ 20% du marché en tout.
Cette mesure réussira-t-elle à réduire la consommation d’énergie des particuliers en une période où le prix du fioul a bondé de 21% ? Peut-être, mais elle ne sera pas suffisante pour relever les défis qui nous attendent; dont le pic de production du gaz et du gasoil qui devrait intervenir vers 2015 et qui conduira nos sociétés européennes à une crise dont personne ne semble mesurer l’ampleur pour le moment…
Plus que jamais il nous faudra donc recourir aux dispositifs économiques en énergie : panneaux solaires, matériaux d’isolation efficaces par exemple, pour faire baisser nos factures.
Rappelons cependant que seuls 15% des résidences principales (900.000 appartements et 3.500.000 maisons individuelles) sont chauffées au fioul. Ce qui représente, d’après les estimations officielles, un potentiel de 1.000.000 de chaudières à changer.
C’est peu en définitive mais c’est toujours ça.
Olivier TOMA – Primum Non Nocere
Voir les commentaires