Les pénuries alimentaires qui nous guettent

    pénurie alimentaire

    Vous ne le savez pas mais 7 pénuries alimentaires nous guettent cette année !

     

    La cause générale ?

    La hausse des prix alimentaires, qui semble devoir perdurer, et entraîner certaines conséquences peu réjouissantes.

     

    Pourquoi ?

    Les observateurs dégagent plusieurs causes :

    • les confinements successifs dans les pays exportateurs,
    • les conflits armés
    • les ruptures commerciales observées entre les fournisseurs et les distributeurs

    A quoi il faut ajouter la catastrophe des divers changements climatiques et des intempéries qu’ils entraînent provoquant la perte des récoltes en certains lieux.

    On peut ajouter – pour faire bonne mesure – la hausse du prix des produits et de l’énergie et on n’aura alors aucune peine à entrevoir la perspective de la raréfaction (ou la disparition) de certains produits dans les temples modernes de la consommation que sont devenus nos supermarchés.

     

    Peut-on quantifier cette pénurie ?

    Pour le moment on constate une augmentation de 5,8 % du taux de rupture dans les rayons de la grande distribution (novembre 2022). Mais cette tendance risque fort de s’aggraver du fait d’un quadruple défi : inflationnaire, climatique, logistique, comportemental. Ce dernier élément étant directement lié à l’épidémie de coronavirus, qui aurait rendu une large partie des consommateurs méfiants et réagiraient en anticipant beaucoup plus leurs achats.

    En effet, la peur de la pénurie a fini par la créer en provoquant des phénomènes de précipitation et d’accumulation de stocks plus importants de nourriture chez soi.

    Bien entendu, la météo et les désordres climatiques n’ont pas été en reste :

    • inondations au Pakistan et en Inde faisant craindre un manque de riz.
    • assèchement des terres françaises diminuant les taux de récolte de petits pois et haricots verts, entre autres denrées.
    • canicules canadiennes faisant chuter de 30 % les productions de graines.

     

    Voici, ci-après énumérées, les 7 pénuries qui nous guettent à court terme :

     

    • Viande de Bœuf

    Sécheresse entraînant manque de fourrage entraînant diminution du cheptel sans oublier la nécessité de nourrir le cheptel restant avec les céréales prévues pour l’hiver : perte de rentabilité logique, avenir de la filière problématique.

     

    • Conserves

    Pénurie liée directement à la pandémie et à ses prolongements, les consommateurs se rassurant en se reportant sur les denrées non périssables, c’est à dire dans des contenants en alu. Métal dont la demande a explosé créant un grave problème dans la chaîne d’approvisionnement.

     

    • Huile de Tournesol

    Comme l’huile de palme, elle risque de manquer du fait du conflit en Ukraine qui couvrait 50% de l’offre à travers le monde en 2020 ! Il est probable que si les uns font leur beurre grâce à cette guerre, d’autres – les plus démunis d’abord – vont se trouver fortement pénalisés par manque d’huile, pour la même raison.

     

    • La Laitue

    Justifiée bien sûr par les sécheresses mais aussi par une offensive du virus des taches nécrotiques de l’impatiens (INSV). D’où réduction considérable de la production de laitues à travers le monde.

     

    • Les Pois chiches

    L’augmentation considérable de leur prix a conduit certaines enseignes à les supprimer de leurs listes de produits, telles le « Système U » par exemple, du fait d’un prix d’achat tellement exorbitant qu’il devenait impossible de les revendre.

     

    • Les Champignons

    Devenus, eux aussi, trop chers pour pouvoir être proposés à la clientèle qui s’en détourne.

     

    • Les Produits de Boulangerie

    Les pénuries atteignant la production du blé, des farines et des céréales, il est donc à prévoir que leur prix va flamber et que cette augmentation ne manquera pas d’atteindre l’offre de produits boulangers. A quand la baguette à 3 € ? Le croissant à 5 € ?

     

    Il est évident que si on peut faire l’impasse sur la laitue et les champignons dans une alimentation de base, les autres pénuries – dont l’huile, les pois chiches et la boulangerie surtout – risquent d’affecter gravement les populations les plus fragiles.

     

    Une autre pénurie historique en perspective : la fin du Jus d’Orange

    Frappée de plein fouet par les conditions climatiques évoquées plus haut, Floride – 2ème producteur mondial -, Mexique, Espagne, entre autres, ont vu leur production drastiquement baisser et, conséquemment, les prix augmenter sur le marché mondial. La Floride, pour sa part, a subi sa production la plus faible depuis un siècle.

    Si bien que certains se demandent si le changement climatique ne sonne pas la fin du jus d’orange ?

     

    On pourrait et on devrait leur répondre que si ledit changement – dont on nous affirme à temps et à contre-temps qu’il est lié à notre irresponsabilité dans notre façon de traiter la nature -, ne devait nous priver que de jus d’orange, nous pourrions nous estimer heureux que tant de nuisances n’aboutissent qu’à une si faible punition. Quelque soit notre amour du jus d’orange bien sûr.

    Mais nous craignons qu’il n’en soit rien et que nous ne soyons qu’au début d’une longue liste de pénuries qui, peut-être, contribueront à nous remettre les idées en place.

     

    Olivier TOMA – Fondateur PRIMUM-NON-NOCERE

    Associé Grant Thornton® France.

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