CANADA et USA : catastrophes nationales liées aux incendies et à la qualité de l’air

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    D’après l’agence de protection de l’environnement (EPA) plus de 100 millions d’Américains ont récemment dû subir les alertes « orange » à la qualité de l’air.

     

    La Cause ?

     

    La fumée provoquée par des incendies au Canada. D’où l’inquiétude justifiée pour la santé des personnes fragiles (aînés, asthmatiques, enfants, etc.). La Maison Blanche a conseillé aux intéressés de prendre des précautions, en particulier si vous avez des problèmes de santé. Quelle précaution efficace prendre devant un phénomène d’une telle ampleur ?

     

    Quelle est l’ampleur du phénomène en question ?

     

    Sont dévastées la majeure partie du nord-est des Etats-Unis, de Chicago au nord, jusqu’à Atlanta au sud. La qualité de l’air dans cette zone « est principalement impactée par les feux canadiens, même si d’autres émissions de pollution locales et la météorologie peuvent également jouer un rôle », ajoute l’EPA.

    New York et Washington, n’ont pas été épargnées par cette alerte rouge. Bref, une grande part de la population US a subit les conséquences du dérèglement climatique.

    Si on considère que la qualité de l’air aux Etats-Unis est mesurée à travers un indice allant de zéro à 500, et si une mesure allant de 0 et 50 peut indiquer une « bonne » qualité de l’air, alors l’indice supérieur à 100 qui qualifie cette alerte orange peut donner une idée de la gravité du problème.

    La pollution aux particules fines s’est manifestée par un voile orangé omniprésent, sur les régions touchées. La Statue de la Liberté, par exemple, ayant été  enveloppée dans un brouillard tenace.

    Ce qui fait que  New York s’est retrouvé en tête des grandes villes les plus polluées au monde, avec un score de 235 (contre 200 mercredi – donc très au-dessous des 100 évoqués plus haut). QAI qualifiée par euphémisme de « très mauvaise pour la santé » par le site suisse IQAir.

    Et la météo américaine, qui elle, ne pratique pas l’euphémisme, affirme que ces fumées irrespirables pourraient perdurer « une à deux semaines », selon le vent.

    C’est à tel point qu’une autre dépêche nous apprend que désormais New York dépasse New Delhi, la championne quasi incontestée avec Lahore, Dubaï et Dacca, de ce genre de record.

    Côté particules fines types PM-2.5 dans l’air, on constate une multiplication plus de 16 fois supérieure aux seuils fixés par l’OMS.

     

    Est-il possible de se protéger ?

     

    Comment se protéger sinon en remettant en place d’urgence, dans tous les lieux publics, les masques chirurgicaux, rappelant la pandémie de Covid-19  ?

    Les témoignages d’habitants de la « Grosse Pomme » montrent le retour d’affections depuis longtemps oubliées : des yeux et des gorges qui brûlent, des toux qui affectent des personnes qui ont pourtant arrêté de fumer depuis des décennies, des enfants condamnés à la privation de jeux de plein air et enfermés dans leurs écoles ou leurs appartements.

    Et Joe Biden de conseiller : Il est essentiel que les Américains confrontés à une pollution atmosphérique dangereuse, en particulier ceux qui ont des problèmes de santé, écoutent les autorités locales pour se protéger et protéger leurs familles.

     

    Et ailleurs qu’aux USA ?

     

    Les services compétents ont émis des alertes à la qualité de l’air pour la quasi-totalité de la côte atlantique. C’est ainsi que les populations allant du Vermont au Nord, à la Caroline du Sud et même jusqu’à l’Ohio et au Kansas ont été averties que les sorties en plein air pouvaient entraîner des problèmes respiratoires en raison des niveaux élevés de particules fines dans l’atmosphère.

    Quant à Washington, elle a été envahie par une odeur âcre associée à un ciel voilé, avec une qualité de l’air « nocive » pour les personnes les plus fragiles. A tel point qu’on à décidé, comme à New York et dans l’État du Maryland, d’interdire, là aussi, les activités en extérieur pour les enfants.

     

    Quelle conclusion à tirer sur le long terme ?

     

    Ces derniers incendies devraient nous inciter à adopter une politique d’achats en France et en Europe intégrant tous les critères de choix indispensables. Notamment en matière d’alimentation : bœuf, soja, huile de palme, café, thé, cacao, caoutchouc, où les choix devraient contribuer à réduire à tout prix la déforestation importée.

    Si nous cumulons l’impact des destructions des éco systèmes d’animaux sauvages enclins à nous transmettre des virus ravageurs quand ils sont expulsés de leur habitat naturel, à ceux des incendies gigantesques dus à la sécheresse ou à d’autres causes humaines, il est clair que nous ne pourrons ni lutter contre les épidémies et les zoonoses de demain, ni éviter de nouvelles catastrophes comme celle qui frappe le Canada et les USA aujourd’hui.

     

     

    Olivier TOMA- Fondateur de PRIMUM-NON-NOCERE

    Associé Grant Thornton® France

     

    LIENS

     

    https://www.europe1.fr/dossiers/canada

    https://www.europe1.fr/dossiers/amerique

    https://www.europe1.fr/international/incendies-au-canada-le-quebec-touche-a-son-tour-et-force-devacuer-11000-personnes-4186728

    https://www.europe1.fr/societe/feux-de-foret-la-france-est-elle-prete-a-faire-face-au-risque-incendie-cet-ete-4178280

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