Phtalates en contact avec les aliments et EFSA

    évaluation EFSA phtalates en contact avec aliments

    L’EFSA met à jour son évaluation de 2005 concernant l’utilisation des phtalates en contact avec les aliments. 

    Dosages

    Au départ le groupe scientifique de l’EFSA avait établi que la dose journalière tolérable (DJT) des matériaux en contact avec les aliments, les enzymes et les auxiliaires technologiques (groupe CEP) était fixée à 50 µg/kg pc pour quatre de ces substances : le dibutylphtalate (DBP), le butylbenzylphtalate (BBP), le bis(2-éthylhexyl)phtalate (DEHP) et le di-isononylphtalate (DINP).

    Cette DJT visait surtout les effets de ces quatre phtalates sur la reproduction.

    Le DINP concernait lui la toxicité hépatique plutôt que la toxicité reproductive pourtant reconnue comme étant l’effet le plus critique.

    Quant au di-isodécylphtalate (DIDP) non inclus dans cette DJT groupée, on propose une DJT individuelle de 150 µg/kg pc en tenant compte de sa toxicité hépatique.

    Collaborations

    Rappelons que « l’exposition alimentaire combinée au DBP, BBP, DEHP et DINP est estimée à moins du quart de la DJT groupée pour tous les consommateurs européens, y compris les groupes de population les plus sensibles, même dans le scénario le plus pessimiste »

    Notons que l’exposition alimentaire au DIDP est environ 1500 fois inférieure à la DJT individuelle.

    L’EFSA a établi une étroite collaboration avec l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) pour mener ses travaux ; l’ECHA ayant évalué certains phtalates dans le cadre du programme REACH.

    « Les parties intéressées sont invitées à soumettre leurs observations via la page dédiée à la consultation publique pour le 14 avril 2019 au plus tard.

    L’EFSA organisera un webinaire le 15 mars pour expliquer l’approche adoptée par le groupe CEP dans le cadre de cette évaluation préliminaire et ses résultats. Les participants pourront poser des questions directement aux présentateurs ».

    Pour notre part nous venons de lancer une alerte sur la présence de phtalates dans des laits infantiles premier âge distribué en maternités et en pharmacie et nous insistons sur l’absolue nécessité de la suppression des échantillons de lait jetable en contenant plastique et celle d’une autorisation de mise sur le marché pour ces produits AMM.

     

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

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