Les conséquences des chutes des personnes âgées

    Les conséquences des chutes des personnes âgées

    Les faits bruts.

    Il faut commencer à constater que les chutes des personnes âgées :

    – sont la première cause de mortalité chez les plus de 65 ans.
    – que plus de 12000 personnes par an en décèdent.
    – et que, sans aller jusque là, les chutes sont fréquentes, à l’origine de complications graves et touchent près de 400 000 personnes âgées tous les ans.
    – qu’une chute sur douze provoquerait une fracture, celle du col du fémur, une fois sur trois, qui affecte 50 000 patients chaque année en France.
    – qu’après une chute, le risque de tomber à nouveau dans la même année est multiplié par 20.

    Plus on est âgé, plus le risque est grand. A preuves les chiffres suivants :

    • 35 % des personnes âgées de 65 à 79 ans ;
    • 45 % des personnes de 80 à 89 ans ;
    • 55 % des personnes de plus de 90 ans.

    Les conséquences.

    Les conséquences de ces chutes sont d’autant plus préoccupantes que l’accident initial était grave et que la personne âgée était en plus ou moins bonne santé. Au nombre de ces conséquences :

    • contusions, plaies, luxations ou fractures.
    • La fracture du col du fémur déjà évoquée, est souvent synonyme de complications avec risque de perte d’autonomie, difficulté à se maintenir au domicile. C’est dire l’importance de la prévention de ces chutes.
    • Si la victime ne peut se relever après sa chute, son immobilisation au sol peut avoir des conséquences physiques et psychologiques importantes, notamment après 80 ans.
    • Si elle n’est pas secourue dans des délais rapides, elle peut souffrir de déshydratation et de dénutrition, avec des conséquences métaboliques et rénales sérieuses. Un des risques supplémentaires étant l’interruption d’un traitement en cours : maladie cardio vasculaire, diabète, problèmes respiratoires, maladies chroniques graves.
    • Risque d’hypothermie si la chute survient dans un lieu non chauffé ou sur un carrelage froid.
    • Des risques de phlébite ou d’embolie pulmonaire peuvent se greffer sur la chute, qu’il y ait ou non intervention chirurgicale.
    • Des escarres sont prévisibles qu’il faut prendre en charge rapidement et quotidiennement pour empêcher des complications plus graves.
    • Il faut enfin signaler, en plus de l’aspect physique, toutes sortes de complications psychologiques et sociales possibles qui conduisent souvent au placement en institution des personnes âgées. Ce qui n’est jamais très bien vécu.

    Le coût

    Le coût estimé s’élève à 2 Mds d’€ par an : https://www.ehpadia.fr/Chutes-des-personnes-agees-un-cout-de-2-milliards-d-euros-pour-la-societe_a104.html

    La prévention.

    On découvrira avec intérêt le dossier proposé par Santé Publique France : https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2019/prevenir-les-chutes-un-dispositif-d-information-pour-le-grand-public-et-les-professionnels

    Soulignons que nos résidents en EHPAD et nos patients hospitalisés après une intervention chirurgicale sont d’autant plus fragiles à leur retour à domicile…Nous proposons de  leur remettre un livret en main propre et d’informer les aidants sur les solutions pour adapter le domicile, la salle de bain. Il s’agit de mettre en œuvre tous ces éco-gestes qui éviteront de nombreuses chutes.

    Olivier TOMA – PRIMUM-NON-NOCERE

    Liens : https://www.pourbienvieillir.fr/les-videos-du-bien-vieillir

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