Les animaux « guérisseurs » de la peste ?

    Les animaux "guérisseurs" de la peste ?La zoothérapie permettrait d’améliorer la santé physique et mentale des patients atteints de troubles cognitifs, de la mémoire et de la psychomotrocité.

    C’est ce qui ressort de l’expérience menée à l’hôpital gériatrique des Charpennes à Lyon où intervient Eliott, un labrador âgé de 3 ans, ex chien d’aveugle, dans l’Unité neuro-vasculaire de la personne âgée (UNV  ).

    Eliott intervient en appui des intervenants pendant les exercices de rééducation en ergothérapie et kinésithérapie destinés aux Almzheimer et aux personnes ayant subi un AVC.

    Cette méthode est destinée à favoriser le travail sur le langage, la mémoire, l’état dépressif, les problèmes relationnel et/ou psychomoteurs des patients. C’est de la zoothérapie. C’est ainsi que la présence d’Eliott s’est avéré particulièrement bénéfique pour cette patiente âgée atteinte d’un AVC, car il lui a permis « d’élargir son champ de vision. . Ne pouvant plus se repérer dans l’espace, la présence du labrador lui permet de ne plus rester fermée sur elle-même, et de relever la tête. Le regard est le premier sens qui permet l’ouverture vers l’extérieur….Au début, [la patiente] se concentre sur l’animal pour le suivre puis ce sera sur l’environnement. Le chien lui sert de repérage visio-spacial …..Eliott se [déplaçant] de gauche à droite pour « ouvrir le champ perceptif visuel » de l’octogénaire qui, appuyée sur sa canne, parvient à mieux de repérer dans l’espace et à faire quelques pas » explique le kinésithérapeute du service.

    Eliott n’est pas un cas isolé. On fait appel aussi à des cochons d’Inde, des équidés et même des dauphins comme « médiateurs thérapeutiques ».

    La collaboration thérapeutiques des animaux est connue et appréciée depuis longtemps dans les pays anglo-saxons. Par exemple au XIXème siècle en Angleterre pour les troubles psychiatriques, aux USA après la Première Guerre mondiale pour les soldats traumatisés, et enfin dans la deuxième partie du XXème siècle où l’influence positive des chiens sur des enfants autistes, sera mise en lumière par Boris Levison, psychiatre étatsunien.

    Ont été constatés depuis, la baisse de la tension artérielle quand le patient caresse l’animal ainsi que la baisse de la mortalité chez les sujets cardiaques. D’autres études montrent que les patients vivent plus vieux et en meilleure santé grâce à la présence d’un animal familier et évitent plus facilement les fractures du col du fémur.

    Si bien qu’a été créé l’Institut Français de Zoopathie dont le fondateur – François Beiger – indique que cette technique thérapeutique – et Ô combien sympathique – a été adoptée par une trentaine d’hôpitaux en France.

    Depuis cette création, des établissement de santé de plus en plus nombreux envoient des personnels soignants de différents niveaux auprès de l’institut, pour devenir « zoothérapeutes ». Mais attention : «  seuls les professionnels du milieu médical déjà familiarisés avec ces types de pathologies peuvent y accéder ! ». Amateurs, prière de s’abstenir.

    C’est ainsi que l’Unité neuro-vasculaire de la personne âgée de Lyon a décidé de mettre sur pied un programme de travail destiné à démontrer l’efficacité de la zoothérapie aux moyen de deux groupes de patients de même pathologie, traité l’un avec et l’autre sans chien.

    On attend les résultats de cette étude avec beaucoup d’intérêt.

    Par ailleurs, il faut insister sur l’expérience encourageante entreprise par Olivier Cussenot, urologue/oncologue de l’hôpital Tenon (APHP). Ce médecin nous propose une méthode pour le moins originale pour dépister le cancer de la prostate. En relation avec les services médicaux de l’Armée,  ce médecin a fait former un chien à dépister des échantillons d’urine provenant de malades du cancer de la prostate. Le principe est le même que pour le dépistage de la drogue. C’est ainsi qu’un berger malinois, nommé Aspirant, a affronté avec succès une série de tests spécifiques. Ainsi a-t-il pu détecter 30 patients malades sur 33, choisis dans un panel de 66 patients ! Soient 91 % de réussite Ces données étant fournies par un article paru dans  la revue European urology.

    Epatant, non ?

    Au moment où le traitement de plus en plus technocratique et comptable de la santé des Français asséchait les rapports humains au sein des établissement de santé, il est heureux qu’un peu d’humanité y soit revenue….grâce à la complicité des animaux.

    Olivier TOMA – Primum-Non-Nocere

    • Voir les commentaires

    Vous pourriez aimer aussi

    Le JO publie le décret et les arrêtés sur l’Eco-conditionnalité.

    Ce décret ouvre la voie aux « aides publiques de l’Etat destinées aux travaux ...

    Economies d’énergie ? Nos bébés en première ligne

    C’est Suez Environnement qui a mis le feu aux couches ! Cette entreprise aurait ...

    Action révolutionnaire pour réaliser un développement durable….

    Présent au Forum Economique Mondial de Davos, le Secrétaire Général des Nations Unies Ban ...